La privatisation des institutions financières en Algérie s'accélère ; après la banque CPA, la privatisation de la CAAR entame son démarrage. Selon le quotidien El Khabar, les compagnies d'assurances privées en Algérie ont accepté la participation des compagnies d'assurance étrangères dans leur capital, afin de renforcer leur présence sur le marché. Cette mesure vise à dépasser les difficultés financières enregistrées par ces compagnies durant ces dernières années, en particulier après la décision prise par le ministère des Finances, qui les a obligées à doubler leur capital social ou de l'ouvrir complètement. L'opération de liquidation des compagnies d'assurances privées avait commencé avec la compagnie GAM Assurances (Générale des Assurances Méditerranéennes), qui a dernièrement cédé la majorité de son capital à une compagnie d'Assurances Américaine, alors que l'Algérienne des Assurances est actuellement en négociations avancées avec des compagnies Jordaniennes. Pour ce qui est de la Compagnie internationale d'assurances et de réassurance CIAR, cette dernière avait négocié avec une compagnie française et une autre du Moyen-Orient, mais sans parvenir à une solution définitive. La même source a expliqué que si les compagnies d'Assurances privées sont arrivées à cette situation financière délicate, c'est parce qu'elles ne possèdent pas un capital financier suffisant qui leur permette de pénétrer le marché des Assurances en Algérie. Pour ce qui est des compagnies publiques, le même responsable a affirmé que ces dernières pourraient avoir le même sort que celui des compagnies privées, si elles ne changeaient pas leur mode de gestion, surtout après l'adoption de la nouvelle loi sur les assurances. Les pouvoirs publics ont entrepris des mesures de privatisation de la première compagnie d'assurance publique, la Compagnie Algérienne d'Assurance et de Réassurance, CAAR. C'est dans la perspective de diversifier les domaines des assurances qu'on distingue une certaine volonté publique pour la libéralisation du marché des assurances concrétisée par la nouvelle loi relative aux assurances, qui va être votée prochainement au Parlement. Avec cette loi, il sera plus facile aux capitaux étrangers de circuler. Les compagnies étrangères pourront exercer directement en Algérie sans passer par la fameuse société de droit algérien. Il faut mettre l'accent sur le renforcement de la sécurité financière des sociétés d'assurance en dotant celles-ci d'une réelle solidité financière et des gestionnaires qualifiés. L'objectif est également d'organiser l'entrée des banques dans le capital des compagnies d'assurance et la nécessité de libérer la totalité du capital minimum requis dès la création de la société d'assurances.