Au moment où le processus d'ouverture de capital du CPA semble s'accélérer, c'est au tour du secteur des assurances d'être touché par les opérations de privatisation. En effet, les pouvoirs publics ont entrepris des mesures pour la privatisation de la première compagnie d'assurance publique, la Compagnie algérienne d'assurance et de réassurance, CAAR, Le gouvernement est entré dans une nouvelle phase dans la gestion du secteur des assurances en Algérie. M. Belkhadem avait indiqué, lors de l'exposé de son programme aux députés à l'Assemblée populaire nationale, que la privatisation de la CAAR entre dans le cadre d'une nouvelle stratégie du gouvernement pour la réforme du secteur financier et l'exploitation des ressources dans le secteur des assurances d'une meilleure manière à travers un nombre de mesures, notamment la création d'une Caisse de garantie des assurés et l'installation d'une commission de supervision des assurances ainsi que la privatisation de la caisse algérienne des assurances et réassurances. L'ouverture du capital de la compagnie algérienne d'assurances et de réassurances est la première du genre dans le secteur des assurances en Algérie. Cependant, le processus annoncé révèle une volonté des pouvoirs publics de libérer le secteur surtout après l'entrée de plusieurs compagnies privées dans le marché après les nouvelles législations adoptées par la loi sur les assurances et qui offre l'opportunité d'ouvrir des branches de compagnies étrangères dans le secteur des assurances après celui des banques. Notons que cette opération va redessiner la carte des assurances en Algérie, en donnant la plus grande partie du marché aux compagnies privées. La date et les modalités de mise sur le marché de cette compagnie, doyenne des sociétés d'assurance en Algérie, créée en 1963, n'ont pas été indiquées. La CAAR, détenue à 100% par l'Etat, réalise un chiffre d'affaires annuel de l'ordre de 700 millions d'euros, avec quelque 1 700 employés, dont plus de la moitié de cadres. Elle participe au capital d'une quinzaine de sociétés algériennes, dont certaines cotées en bourse. Pour des raisons structurelles (prépondérance de la branche dommages) et culturelles (faiblesse de l'assurance-vie), le poids de l'assurance dans le Produit intérieur brut (PIB) reste marginal, estimé à 1%.