Le rôle des parents dans l'accompagnement des enfants autistes a été vivement recommandé, lors des travaux du congrès international sur l'autisme, ouverts, avant-hier, au centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC) d'Oran. La famille, en premier lieu, doit faire un effort pour communiquer avec l'autiste et comprendre sa situation, a-t-on soutenu. "Il faut éviter de concevoir cette pathologie dans un cadre social", a souligné le Dr Boumaïza Zahia, pédopsychiatre à l'hôpital "ERASME" en Haute-Seine-Paris (France). La prévention et l'information sont le socle d'une meilleure prise en charge de l'autisme, a soutenu le président de l'association des autistes d'Oran, Naïm Bourokba. Cette pathologie nécessite, compte tenu de sa complexité, une solidarité pour une prise en charge adéquate de l'enfant autiste, a indiqué le Dr Karim Lallali, médecin biologiste et président de l'association "Solidarité médicale en action" (Solimed) qui active depuis 3 ans en Algérie. "L'autisme est une pathologie presque inconnue en Algérie", a-t-il déclaré déplorant le fait que de nombreux enfants autistes sont orientés en psychiatrie. Le Dr Bellani Karima, membre de l'ordre des psycho-pédiatres du Quebec (Canada) a insisté, pour sa part, sur l'orientation des parents d'autistes vers les services de prise en charge par des méthodes pratiques éducatives. Les communications présentées lors de la première journée de la rencontre de trois jours ont abordé, entre autres, "le syndrome de Rett, un autre visage de l'autisme", "l'éthiopathologie de l'autisme". Des ateliers sont animés par des spécialistes autour de la communication et l'enseignement structuré et individualisé. Près de 300 participants dont des psychologues et des psychothérapeutes d'Algérie, du Canada et de la France prennent part à ce congrès international, organisé par l'association des autistes d'Oran en partenariat avec l'association des psychiatres d'Oranie et Solimed.