Afin d'améliorer les prestations du secteur de la santé en Algérie, les pouvoirs publics n'hésitent pas à mettre la main dans la poche. En effet, le directeur général de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), Chérif Delih, a indiqué, jeudi à Alger, que le budget prévisionnel 2014 de la PCH pour le cancer s'élevait à plus de 36 milliards de dinars. M. Delih a affirmé dans une intervention à l'occasion d'une rencontre réunissant le ministère de la Santé et les directeurs du secteur de wilaya que l'enveloppe allouée au budget cancer de la PCH pour l'année 2014 s'élevait à plus de 36 milliards de dinars soulignant que la part de ces médicaments avait atteint au mois de septembre 2013 plus de 19 milliards de dinars. Le budget de la PCH réservé aux produits d'oncologie médicale représentait au mois de septembre 2013, 48% du budget global de l'entreprise suivi des médicaments utilisés pour les maladies du sang (21%). Concernant le coût médicamenteux des maladies orphelines, M. Delih a indiqué que les besoins des hôpitaux s'élevaient à près de 5 milliards de dinars. Les besoins en médicaments destinés aux pathologies à pronostic vital sont estimés à plus de 608 millions de dinars alors que ceux destinés à gérer les situations de catastrophes naturelles s'élevaient à près de 2,5 milliards de dinars et des réactifs à plus de 50 millions de dinars. Les médicaments destinés aux programmes de santé préventifs atteindraient en 2014 plus de 1,7 milliard DA. M. Delih a affirmé dans le même cadre que le budget de la PCH avait augmenté passant de plus de 26 milliards de dinars en 2009 à plus de 48 milliards de dinars en 2012. Il a atteint au mois de septembre 2013 plus de 37 milliards de dinars. Le même responsable a rappelé que les créances détenues par la PCH sur les hôpitaux s'élevaient à 16,7 milliards de dinars et que celles des banques sur l'entreprise étaient de 22 milliards de dinars affirmant que ce fait entravait les activités de la pharmacie qui a consenti des efforts "colossaux" pour assurer l'approvisionnement en médicaments jusqu'à 2016 grâce aux aides de l'Etat. Ainsi, la question qui mérite d'être posée, est si cette somme colossale d'argent permettra-t-elle de mettre un terme à la souffrance des cancéreux en Algérie ?