Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, a représenté, avant-hier à Annaba, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à la cérémonie d'inauguration de la basilique Saint-Augustin d'Annaba, entièrement restaurée après 32 mois de travaux.
De nombreux hauts responsables algériens, des hommes d'église et des ambassadeurs de plusieurs pays, en l'occurrence la France, la Norvège, la Croatie, l'Allemagne, l'Italie, la Pologne, l'Espagne, la Finlande, le Cameroun, les Etats-Unis d'Amérique, l'Argentine et le Mexique, ainsi que l'ambassadeur et chef de la délégation de l'Union Européenne (EU) à Alger et l'évêque du diocèse de Constantine-Hippone, représentant le Vatican, étaient présents à cette cérémonie. Avant de dévoiler la plaque inaugurale de l'édifice, Bensalah, entouré de tous les invités, a suivi un exposé détaillé sur les différentes phases des travaux, présenté par le responsable du cabinet d'architecture ayant assuré la maîtrise d'œuvre du projet de restauration, Xavier David. La restauration de la basilique, entamée à l'automne 2010, a mis à contribution plusieurs firmes spécialisées parmi lesquelles l'entreprise Girard, d'Avignon (France), et l'Atelier du Vitrail Cassiopée, de Marseille (France), selon les représentants de l'association diocésaine, initiatrice de cette action. Plusieurs ministères du Gouvernement algérien, la wilaya et l'Assemblée populaire communale (APC) d'Annaba, l'Etat français et des collectivités françaises, ainsi que la République fédérale d'Allemagne ont soutenu le projet, a-t-on expliqué, ajoutant que le montant total des travaux de restauration, comprenant le coût des travaux, les honoraires de maîtrise d'œuvre et les frais de gestion du projet, s'élève à près de 500 millions de dinars. L'ambassadeur de France à Alger, M. André Parant, a pris la parole à cette occasion pour faire part de "l'émotion" que suscite "la renaissance de cette magnifique basilique Saint-Augustin d'Annaba". Après avoir souligné que l'édifice est "à la fois un reflet de l'universalité dont l'Algérie est porteuse et un très bel exemple de coopération", M. Parant a estimé que cette universalité, "c'est d'abord bien sûr celle de Saint Augustin, Berbère parlant latin, philosophe, poète, infatigable écrivain, homme de foi, homme de prière. Un personnage intemporel qui résume à lui seul, par sa passion, par son génie et par son ascétisme, les différentes facettes de la Méditerranée, et qui a inspiré profondément la pensée européenne". Surplombant du haut d'un promontoire les vestiges de l'antique Hippone, le port, la baie et la plaine d'Annaba, la basilique Saint-Augustin, que les habitants de la ville ont toujours appelée "Lalla Bouna", est l'un des édifices-phares de la Coquette (Annaba). Mémoire de la cité d'Augustin l'Algérien qui fut évêque d'Hippone de 395 jusqu'à sa mort en 430, la basilique est considérée comme un creuset culturel inestimable, symbole du dialogue islamo-chrétien. Construite entre 1881 et 1900 au moyen de matériaux tirés exclusivement du sol algérien, elle a été sévèrement mise à mal par les outrages du temps. Cet imposant édifice dont l'architecture s'inspire des styles mauresque et byzantin, reçoit annuellement la visite de près de 20 000 touristes et pèlerins chrétiens.
M. Bensalah met en exergue la diffusion des valeurs d'amour et de fraternité Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, qui a représenté samedi à Annaba le président de la République M. Abdelaziz Bouteflika à la cérémonie d'inauguration de la basilique Saint-Augustin, a mis en exergue les valeurs d'amour et de fraternité véhiculées par Saint Augustin. Aurelius Augustinus, né dans le municipe de Thagaste (aujourd'hui Souk Ahras), évêque d'Hippone de 395 jusqu'à sa mort en 430, fut un grand philosophe et théologien qui a diffusé l'amour, la fraternité et le rapprochement interreligieux, a notamment souligné M. Bensalah après avoir signé le Livre d'Or de la basilique. L'édifice, que les Annabis appellent "Lalla Bouna", construit entre 1881 et 1900, a été restauré après 32 mois de travaux moyennant une enveloppe de près de 500 millions de dinars. De nombreuses entreprises publiques et privées, de droit algérien ou international, se sont associées à la puissance publique pour le montage financier de l'opération de restauration.