"L'exécution d'une étude globale pour tirer les leçons de ces catastrophes et en réduire les dégâts à l'avenir est indispensable". C'est ce qu'a déclaré, jeudi dernier, le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, lors de sa visite d'inspection dans la wilaya de M'sila. Les dernières pluies qui se sont abattues sur le nord du pays ont provoqué des dégâts considérables tant humains que matériels. Ainsi, en plus d'avoir occasionné la mort à 16 personnes, dont 10 à M'sila, ces intempéries ont provoqué des dégâts matériels dont le coût s'élève à 2 milliards de dinars. Dans la seule wilaya de M'sila, il a été enregistré l'effondrement de 2 ponts, "des infrastructures dont la réalisation coûte les yeux de la tête", a indiqué dernièrement le ministre de la Communication, Abdelaziz Boukerzaza, lors d'un point de presse animé au Centre international de presse (CIP) à Alger. En effet, les dégâts occasionnés par les dernières inondations aux infrastructures de base, routes et ouvrages d'art dans la wilaya de M'sila sont évalués, selon M. Ghoul, à 1,3 milliard de dinars. Sur les sites de plusieurs infrastructures endommagées par les dernières intempéries, M. Ghoul a insisté sur la mobilisation d'urgence des entreprises de réalisation pour entamer rapidement les travaux de réfection et d'entretien des routes et ouvrages d'art endommagés ou ayant subi des dégâts importants. Tout en respectant les délais contractuels, ainsi que les normes techniques, le ministre a également préconisé l'allègement des procédures administratives relatives à ces opérations et le lancement des travaux dans les plus brefs délais. Il a également insisté sur la nécessaire utilisation du préfabriqué dans la construction des ouvrages d'art et l'accélération de la réalisation des ponts de oued Mitar et de oued Harhara à Tamsa qui s'étaient effondrés lors des inondations du mois d'avril dernier. Le ministre a, par ailleurs, inspecté plusieurs tronçons de route dégradés et a insisté sur l'accélération du rythme des travaux de réfection pour la réouverture rapide de ces voies. Annoncée pour un délai de six mois, la réalisation du pont prévu sur oued Mitar a été entamée durant le mois de septembre avec une enveloppe financière de 123 millions de dinars. Le pont sur l'oued Harhara devait être réalisé dans un délai identique pour un coût de 117 millions de dinars.