Dans le cadre de la poursuite des auditions des membres du gouvernement, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a consacré une séance au secteur de la culture. Le budget de fonctionnement du secteur a connu, à partir de 2004, une augmentation sensible passant de 2,25 milliards de dinars à 4,27 milliards de dinars en 2006, soit une remarquable augmentation de 98%. Pour sa part, le budget d'équipement est passé de 227 opérations pour une autorisation de programme de 6,8 milliards de dinars en 2002 à 827 opérations pour une autorisation de programme de 37,5 milliards en 2007. Des chiffres qui confirment, une fois de plus, l'importance de l'effort exceptionnel qui a été consenti par l'Etat pour relancer les activités culturelles. Les évolutions réalisées dans le secteur sont marquées par le parachèvement du dispositif réglementaire de la loi relative à la protection du patrimoine culturel, qui a été mené à son terme, et qui permet une prise en charge efficiente, conforme aux normes de protection et de mise en valeur du patrimoine culturel. Le domaine des musées bénéficie à lui seul d'une politique de prise en charge spécifique qui prévoit leur mise à niveau, l'enrichissement de leurs collections, la lutte contre le trafic illicite des biens culturels, la création d'un réseau de musées à travers le territoire national, notamment le musée maritime, le musée de l'art moderne et contemporain, le musée de la miniature, de l'enluminure et la calligraphie, le musée de l'art africain, le musée de la ségrégation coloniale. Quant au programme de restauration et de mise en valeur des monuments et sites historiques en cours de réalisation, il concerne 236 opérations pour un montant de près de 10 milliards de dinars. Ce programme concerne particulièrement la restauration des grands ensembles monumentaux tels que la citadelle d'Alger, les palais des Beys d'Oran et de Constantine, les villas Abdellatif, Mahieddine, la zaouia Tidjania et les parcs nationaux du Tassili et de l'Ahaggar. Des acquis renforcés par la création du Centre national de recherche archéologique (CNRA) ainsi que celle du Centre national des manuscrits (CNM) qui constituent une très grande avancés. Le livre jouit, lui aussi, d'une part importante. Les actions menées, ces dernières années, visant à combler les déficits engendrés par le désengagement de l'Etat de la sphère de l'édition, et de la distribution du livre dans les années 90, en témoignent. Il sera question, en effet, d'une nouvelle définition de la politique du livre et de la lecture publique à même de revaloriser le livre dans sa double dimension culturelle et commerciale et à inculquer le goût de la lecture au public le plus large dans le cadre d'un dispositif juridique consacrant le caractère d'intérêt public que revêt le livre. Ainsi, l'accent a été mis principalement sur le développement du réseau des bibliothèques à travers le pays, dont 339 bibliothèques sont en réalisation ou en équipement et 24 à l'étude, la création de 30 annexes de la Bibliothèque nationale d'Algérie, la mise à niveau des équipements et l'enrichissement des fonds documentaires et le renforcement du parc des bibliothèques itinérantes par l'acquisition de 34 bibliobus qui s'ajoutent aux 12 qui sont opérationnels. Pour sa part, le secteur de la cinématographie, en bute à de nombreux problèmes, connaît un début de redressement avec la création du Centre national cinématographique et de l'audiovisuel (CNCA), et la récupération du matériel cinématographique mis à la disposition des réalisateurs et producteurs algériens comme une contribution en nature de l'Etat, en plus des aides directes et mesures incitatives accordées au titre du Fonds d'aide à la création cinématographique. Tous ces efforts apparaissent à travers les 82 projets audiovisuels et cinématographiques contenus dans le programme de la manifestation "Alger capitale de la culture arabe 2007", inaugurée le 13 janvier 2007 par M. le président de la République. La manifestation "Alger, capitale de la culture arabe 2007" a permis de faire émerger l'élite artistique et culturelle algérienne à l'échelle du monde arabe et de favoriser la relance de la dynamique culturelle par la création de nouveaux équipements et la mise à niveau des structures existantes. A l'issue de la présentation, le président Bouteflika a réaffirmé que "la formation constitue le seul moyen indispensable à la mise en œuvre et au développement de la politique culturelle". La formation artistique est actuellement assurée par trois établissements supérieurs, à savoir l'Ecole supérieur des Beaux Arts, l'Institut supérieur des Beaux Arts, l'Institut national supérieure de musique et l'Institut supérieur des métiers de l'audiovisuel et des arts du spectacle et, au niveau de la pré-graduation, par 5 écoles régionales des Beaux Arts et 4 instituts régionaux de formation musicale, dont certains sont dotés d'annexes. Le président Bouteflika a réitéré son grand intérêt et l'importance qu'il accorde à la culture, qu'il a qualifiée de stratégique et de moteur du développement. Il a souligné que la dynamique de développement imprégnée au secteur de la culture se poursuivra dans le cadre d'une vision prospective visant à consolider les résultats et les acquis obtenus, à combler les déficits encore existants et à offrir les conditions objectives d'un développement harmonieux et durable.