Le projet de la loi de finances pour l'année 2014 table sur un taux de croissance de 4,2 % en relevant deux défis essentiels relatifs à la préparation du terrain pour un décollage économique s'inscrivant dans le cadre d'un modèle renouvelé de croissance et le rééquilibrage des finances publiques, a indiqué, dimanche à Rabat, le ministre de l'Economie et des Finances, Mohamed Boussaïd. Dans sa réponse aux groupes de la majorité et de l'opposition devant la commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants, dans le cadre de l'examen du PLF 2014, en présence notamment du Chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, et des membres du gouvernement, M. Bousaïd a précisé que ce projet ne s'articule pas sur une pure approche comptable, mais répond à une conception globale, qui encadre les politiques publiques pour les trois prochaines années afin d'apporter une réponse aux défis posés. Cette approche est basée sur le réalisme dans le diagnostic de la situation économique et financière du Maroc, en repérant les lacunes entravant les équilibres financiers, dans l'optique d'un véritable décollage économique, s'inscrivant dans le cadre d'un modèle renouvelé et intégrant qui donne la priorité à l'emploi, à la réduction des inégalités sociales et sectorielles et se basant sur le lancement d'une dynamique de croissance grâce à l'investissement et la variation et le soutien de la compétitivité du tissu productif national, a-t-il expliqué. Les aspects d'innovation dans le modèle de croissance, qui encadre les mesures du PLF 2014 et les politiques publiques durant les trois prochaines années, se manifestent à travers l'adoption d'une nouvelle approche d'orientation des investissements publics, basée sur un rôle central de l'Etat en tant que partenaire et ce, en créant les mécanismes adéquats pour réaliser les investissements participatifs, où l'Etat joue le rôle du partenaire incitatif qui inspire la confiance et assure une ouverture sur l'avenir, a signalé le ministre.