Le projet d'adhésion de l'Algérie à l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), ne date pas d'aujourd'hui. En effet, depuis l'installation du groupe de travail chargé de l'accession à cette institution mondiale, en 1995, plusieurs réunions formelles et informelles ont eu lieu. Mais ces dernières n'ont pas abouti à leur fin. A cet effet, et dans le but d'adhérer à cette institution mondiale, le président du groupe de travail chargé de l'accession de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), Alberto D'Alotto, s'est engagé à programmer le 12ème round de négociations multilatérales début février 2014, a-t-on appris vendredi à Genève de source diplomatique. "M. D'Alotto s'est engagé, lors de l'audience que lui a accordée le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en visite de travail à Genève, dans le cadre de la signature d'un mémorandum d'entente avec l'Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (UNITAR), pour la coopération avec le +Groupe des 77+ à tenir le 12ème round de négociations début février 2014", a déclaré à l'APS cette source diplomatique. Toutefois, D'Alotto avait affirmé, il y a quelques mois, que les négociations auront lieu avant la fin de 2013. Que s'est-t-il passé ? Pourquoi la date aurait-t-elle était reportée pour la énième fois ? Une chose est sûre l'adhésion de l'Algérie à l'OMC n'est pas pour demain. Il est à préciser que l'entretien entre les deux parties avait pour but d'"accélérer réellement l'accession de l'Algérie à l'OMC", a-t-on souligné, précisant que M. Sellal a insisté à ce que les négociations programmées en premier lieu avant la fin du mois de décembre 2013, "reprennent dans les plus brefs délais". Le Premier ministre a rappelé également à M. D'Alotto les "retards" enregistrés dans le rapport que devait présenter le secrétariat de l'OMC sur l'évolution du dossier entre l'Algérie et les Etats membres de cette Organisation mondiale. Interrogée sur les raisons invoquées sur ce retard par le président du groupe de travail chargé de l'accession de l'Algérie à l'OMC, la même source a indiqué que M. D'Alotto a fait état de "questions administratives liées aux préparatifs de la 9ème conférence ministérielle de l'Organisation, prévue du 3 au 6 décembre à Bali en Indonésie". Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada avait réitéré, en octobre dernier, la position de l'Algérie plaidant pour un "processus équitable" d'adhésion à l'OMC, soulignant que ce processus "doit tenir compte des disparités entre les pays en voie de développement". Le ministre avait appelé, dans ce contexte, à l'ouverture d'un dialogue "franc" sur le processus d'adhésion comme "meilleur moyen" de mener des réformes économiques dans les pays en voie de développement et pour une "meilleure intégration" dans l'économie mondiale". Ainsi, les négociations de l'Algérie avec l'Organisation mondiale du commerce (OMC) ne vont pas être bouclées en 2013, une série de questions étant restées pendantes. Des pays membres de cette institution multilatérale relèvent que beaucoup restait à faire en Algérie en matière de politiques monétaire et budgétaire, de régime d'investissement, de propriété intellectuelle, de privatisation, de politique des prix et de concurrence… Il y a également des efforts à faire en matière d'impôts, de taxes douanières, d'importation, de subventions à l'exportation, de politiques industrielles, d'obstacles techniques au commerce, de marchés publics, de régime de transit, de politiques agricoles, de marques de fabrique… L'Algérie est ainsi appelée à remettre de l'ordre dans l'ensemble de ces domaines et en informer ses vis-à-vis de l'OMC. Le pays veut reprendre les négociations, à la faveur du 12e round dont la date n'a pas encore été arrêtée. Ce round, l'Algérie le veut avant la fin de l'année, mais des membres de l'organisation multilatérale hésitent.