“Le PNDAR et le droit à l'alimentation”, c'est le thème choisi cette année pour la célébration de la Journée nationale de la vulgarisation agricole qui coïncide avec le 1er octobre de chaque année. Devenue comme espace de communication et d'échange pour l'ensemble des partenaires impliqués dans le processus du développement agricole, cette journée offre, en effet, une opportunité de faire connaître et de vulgariser les réalisations accomplies dans le cadre du développement du secteur de l'agriculture. Cette manifestation, qui coïncide avec le lancement de la campagne agricole se veut, selon ses promoteurs, un espace d'information et d'échange d'expériences entre les différents acteurs du secteur et constitue également une halte pour mesurer l'impact des efforts fournis en matière de développement agricole et rural. Il faut dire que les résultats du Plan national du développement agricole et rural (PNDAR) lancé depuis 2000 sont aujourd'hui contestés. Avec les crises qui secouent les filières pomme de terre et lait entre autres, il est difficile de voir le bon côté des choses. Et pourtant, la production agricole s'est améliorée ces dernières années en qualité et en quantité même si des insuffisances persistent encore. Aujourd'hui, le droit à l'alimentation est bafoué. Avec les prix onéreux qu'affichent les étals, beaucoup de personnes ne peuvent même pas se permettre d'acheter du pain. En effet, le droit à l'alimentation est le droit le plus fondamental des droits humains, aussi fondamental que le droit à la vie, car l'effet débilitant de la faim empêche d'exercer le droit à la vie, la liberté et la sécurité de la personne, à l'autodétermination et même la liberté de pensée, de conscience. L'Algérie s'est engagée à assurer la sécurité alimentaire. Et l'idéal est de le faire en produisant et non en important. Garantir donc à chacun la possibilité de se nourrir, sa capacité de produire ou d'acheter les aliments. C'est un droit individuel que les Etats et les instances internationales doivent garantir à tous. Pour garantir la sécurité alimentaire , il faut assurer une offre suffisante tout au long de l'année, permettre à tous l'accès à la nourriture, favoriser une distribution équitable au sein de la famille et veiller à la qualité de l'alimentation. En février 2007, au Mali, le Forum pour la souveraineté alimentaire a développé cette notion pour aboutir à une alternative aux modèles de production imposés par la BM, le FMI, l'OMC qui ont imposé la main mise des transnationales sur les aliments à tous les niveaux de la semence, à la distribution et à la standardisation de la consommation. C'est pourquoi, la souveraineté alimentaire pour les mouvements sociaux est basée sur l'autonomie et les marchés locaux , l'action communautaire, la réforme agraire, la diversité biologique et la préservation des écosystèmes ; mais elle est aussi liée à la coopération, à la dette, à la santé.