Il est vrai qu'une véritable politique nationale de l'Internet ainsi qu'une stratégie nationale allant dans le sens d'un développement de cette technologie s'avèrent aujourd'hui nécessaires. On se plaint beaucoup, ces derniers temps, de l'absence remarquable des moyens chez les ISP, fournisseur d'Internet. Invité, lundi, à la chaîne II de la Radio nationale, le président de l'Association algérienne des fournisseurs de services Internet, M. Younès Grar, a insisté sur l'importance de développer l'industrie du contenu dans le but de mener à bien la généralisation de l'utilisation de l'Internet en Algérie. Pour lui, le développement des contenus algériens sur la toile est une condition sine qua non pour permettre la réalisation de l'objectif que l'Etat s'est assigné, à savoir, atteindre les 3 millions d'abonnés à l'ADSL à l'horizon 2009. Dans ce contexte, il a fait savoir qu'après quatre ans de l'introduction de l'Internet à haut débit, l'Algérie ne compte, aujourd'hui, que 200.000 abonnés ADSL.L'invité de la chaîne II a estimé qu'il est temps, maintenant, de penser à une solution qui permettra de développer des contenus locaux et rattraper ainsi le retard qu'accuse notre pays en matière de transfert de l'information, un outil de développement autant nécessaire pour aller vers une société de l'information. Le président de l'Association algérienne des fournisseurs de services Internet a estimé, dans ce contexte, que le manque de contenus nationaux est l'une des raisons principales de l'échec de l'opération Ousratic (un PC par foyer) en sus des prix des PC qui restent toujours inaccessibles aux foyers algériens. A ce juste titre, le premier responsable de cette association a invité les pouvoirs publics à s'impliquer davantage dans le but de développer l'utilisation de l'Internet en Algérie et d'en faire, par conséquent, un instrument de développement économique. A ce propos, M. Grar a souhaité cette l'intervention pour tracer la politique de l'Internet en Algérie, préconisant la création d'une institution indépendante à laquelle on conférera un pouvoir de décision pour donner les orientations générales en matière d'aménagement du cadre légal et réglementaire et d'arrêter un programme d'action coordonné à moyen et à long termes, ainsi que les moyens de la mise en œuvre de la société de l'information. A la question relative au projet de passage à la e-gouvernance, M. Grar a indiqué que ce dernier est à l'arrêt en raison de l'absence d'une vue globale sur le projet. Ramtane Benamirouche