Le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, a présenté, jeudi, le projet de loi de finances 2008 devant les membres de la commission des finances et du budget à l'Assemblée populaire nationale (APN). Selon le communiqué de l'APN, la loi de finances 2008, s'inscrit dans le cadre de la poursuite de la mise en œuvre du programme complémentaire de soutien à la croissance économique et des programmes spéciaux pour le Sud et les Hauts-Plateaux. La loi de finances 2008 en projet énoncent des dispositions tendant à mettre en harmonie la législation algérienne en matière d'économie et de commerce avec les engagements internationaux de l'Algérie vis-à-vis de l'OMC ou encore de l'accord d'association signé avec l'Union européenne. Elaboré sur la base d'une croissance économique estimée à 5,8% et d'un taux de croissance de 6,8% hors hydrocarbures et outre les mesures relatives à la protection de l'environnement, le projet de loi de finances 2008 prévoit des mesures et des dispositions législatives visant à alléger les charges fiscales, l'une des nouveautés du projet de loi de finances 2008, amorcer de nouvelles voies de financement, lutter contre la contrebande et la fraude et encourager l'activité économique. Le législateur propose, en effet, une modification du barème de l'IRG, en relevant le revenu non imposable de 60 000 DA à 120 000 dinars par an. Grâce à la hausse de la fiscalité hors hydrocarbures, la loi de finances 2008 prévoit également une augmentation de 5,1% des recettes comparé à l'année 2007, alors que la fiscalité sur les hydrocarbures maintiendra son niveau actuel en raison de la taxe sur les activités économiques. Quant au budget de fonctionnement, il connaîtra une hausse de 22,1% sous l'effet des dépenses induites par l'augmentation des salaires en vertu du nouveau système de classification et de rémunération, de la couverture des dépenses des entreprises publiques à caractère industriel et commercial et du règlement de l'avance effectuée par le Trésor au titre de la subvention du prix du sachet de lait. Pour ce qui est de l'équipement, il est prévu une stabilisation des crédits de paiement en raison de l'harmonisation des affectations des ressources au titre des investissements destinées aux secteurs de l'agriculture, des infrastructures de base, de l'éducation et de la formation. Les indicateurs de régulation macro-économiques se traduisent, entre autres, par un baril de pétrole brut à 19 dollars, un taux d'inflation ne dépassant pas 3% et un taux de change du dollar à 72 DA. Au terme de l'intervention du ministre des Finances, les membres de la commission ont formulé des questions portant notamment, sur "le taux d'inflation prévu après l'entrée en vigueur du nouveau système de paiement, l'impérative coordination entre les différents services de lutte contre l'évasion fiscale" et l'impact du traitement en dollars à l'exportation et en euro à l'importation.