Le pétrole reculait hier en Asie sous l'effet de prises de bénéfices et de la hausse de la production libyenne, dans l'attente des chiffres sur les stocks de brut aux Etats-Unis publiés ce jour. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février perdait 7 cents, à 92,52 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour la même échéance abandonnait 23 cents, à 106,16 dollars. Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswire, les stocks de brut aux Etats-Unis pour la semaine terminée le 10 janvier devraient avoir reculé de 800 000 barils sur la période, en général un signal positif pour les cours du WTI. Le Brent restait quant à lui sous pression de l'offre avec la reprise progressive de la production en Libye. Le redémarrage du champ pétrolier d'al-Charara (sud, 330 000 barils par jour) a permis au pays de rétablir en partie sa production, qui avait chuté à 250 000 barils fin 2013 en raison de divers mouvements de protestation et qui grimpe aujourd'hui à quelque 650 000 barils. Enfin les investisseurs misent sur une levée prochaine de l'embargo contre les exportations de pétrole iranien imposé par les pays occidentaux. L'accord intérimaire sur le nucléaire iranien, conclu le 24 novembre entre Téhéran et les six pays constituant le groupe des 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne), doit entrer en vigueur à compter du 20 janvier. "Les cours du brut ont beaucoup baissé récemment en raison d'un relâchement des tensions géopolitiques dans la région de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep)", le Moyen-Orient, a souligné Phillip Futures dans une note. La veille, les cours du pétrole coté à New York ont terminé en hausse mardi, rebondissant après un bon indicateur américain et dans l'attente des chiffres sur les stocks de brut aux Etats-Unis. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février s'est adjugé 79 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 92,59 dollars. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour la même échéance a terminé à 106,39 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 36 cents par rapport à la clôture de lundi. Pour David Bouckhout de TD Securities, la progression du baril de WTI répond surtout à "un mouvement technique". "Les cours du brut ont enregistré un recul assez net depuis le début de l'année", passant de plus de 98 dollars le 31 décembre à moins de 92 dollars lundi, a-t-il expliqué. Aussi "certains courtiers en profitent pour acheter à ces plus faibles niveaux". En début de séance, les prix du brut américain ont aussi été aidés par de bons indicateurs sur l'économie des Etats-Unis, en premier lieu l'annonce d'une augmentation plus forte que prévu (+0,2%) des ventes au détail dans le pays en décembre. Ces données "décentes" et de nature à soutenir la demande en énergie aux Etats-Unis, "se combinent à un rebond sur le marché américain des actions", a souligné Matt Smith de Schneider Electric. De quoi rendre les investisseurs plus "positifs". Le marché continue par ailleurs à surveiller la situation de plusieurs grands producteurs de pétrole. Et les investisseurs misent sur une levée prochaine de l'embargo contre les exportations de pétrole iranien imposé par les pays occidentaux après l'annonce de l'entrée en vigueur à compter du 20 janvier de l'accord intérimaire sur le nucléaire iranien, conclu le 24 novembre entre Téhéran et les six pays constituant le groupe des 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne). Ces facteurs pesaient fortement avant-hier sur les cours du Brent londonien. "De plus, les problèmes sur le champ pétrolier de Buzzard ont été résolus, la semaine dernière, ils avaient occasionné des interruptions de production en mer du Nord", a-t-on noté chez Commerzbank.