Les cours du pétrole se repliaient hier dans les échanges matinaux en Asie, dans l'attente de nouvelles discussions sur le programme nucléaire iranien entre Téhéran et six nations. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en décembre cédait 31 cents à 93,53 dollars, et le Brent, pour livraison en janvier, 31 cents à 108,19 dollars. "L'Iran va être un des facteurs principaux de la semaine", a déclaré Ric Spooner, de CMC Markets à Sydney, qui note que la semaine a commencé dans le calme, avec quelques prises de bénéfices. Les pays du groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie) et l'Iran se retrouveront mercredi à Genève pour la troisième fois en un peu plus d'un mois pour tenter de trouver un accord sur le programme nucléaire iranien, soupçonné par les Occidentaux de cacher un volet militaire, malgré les démentis de Téhéran. Des responsables américains, européens et russes ont affirmé ces derniers jours qu'un accord intérimaire portant sur le gel en l'état des activités nucléaires de l'Iran, en échange d'un assouplissement limité des sanctions qui asphyxient son économie, était à portée de main. Mais le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, qui dirige l'équipe des négociateurs iraniens sur place, a averti que "les négociations à venir seront difficiles". Ces négociations sont suivies avec attention par le marché pétrolier, l'Iran étant un gros producteur de brut. Si les négociations finissent par aboutir et qu'est levé l'embargo imposé par les puissances occidentales sur les exportations de pétrole iranien, les cours pourraient se replier de plusieurs dollars US, selon les analystes. Vendredi, les cours avaient fini en légère hausse vendredi, portés par la perspective de réformes de l'économie en Chine et d'une poursuite des aides massives à l'économie américaine par la banque centrale des Etats-Unis (Fed). Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en décembre sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) avait pris 8 cents à 93,84 dollars. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier avait gagné 22 cents à 108,50 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).