Les militaires d'Ukraine ont appelé le président Viktor Ianoukovitch à prendre d'urgence des mesures visant à stabiliser la situation dans le pays, annonce hier le ministère ukrainien de la Défense dans un communiqué. "En exprimant leur position citoyenne, les militaires et les employés des Forces armées, qui font leur service et travaillent au ministère de la Défense, ont exhorté le Commandant suprême à prendre d'urgence, dans le cadre des lois en vigueur, des mesures visant à stabiliser la situation dans le pays et à assurer la concorde dans la société", indique le communiqué. Depuis fin novembre, l'Ukraine est en proie à des manifestations violentes lancées par l'opposition, suite à la décision du gouvernement de suspendre la préparation d'un accord d'association avec l'UE. La contestation a connu un regain le 19 janvier, provoqué par l'adoption de lois anti-émeute jugées "liberticides" par les opposants. Des affrontements opposant les protestataires à la police ont eu lieu à travers le pays. A Kiev et ailleurs, les manifestants ont occupé des bâtiments administratifs. Trois personnes ont trouvé la mort lors de ces troubles.
Plus de 1 200 blessés Plus de 1 200 protestataires ont reçu des blessures de différente gravité depuis le début des troubles de masse dans la capitale ukrainienne, Kiev, a rapporté la veille le service de presse de l'administration de la ville. "Du 30 novembre 2013 au 30 janvier 2014, les médecins ont apporté une aide médicale à 1.231 manifestants, dont 681 ont été hospitalisés. A l'heure actuelle, 63 participants aux actions de protestation se trouvent dans des établissements de santé de la ville", a indiqué la source dans un communiqué. Mardi, le ministère de l'Intérieur du pays avait déclaré que plus de 600 gardiens de l'ordre ukrainiens avaient été blessés à travers le pays depuis le début des manifestations. Depuis fin novembre, l'Ukraine est en proie à des manifestations violentes lancées par l'opposition, suite à la décision du gouvernement de suspendre la préparation d'un accord d'association avec l'UE. La contestation a connu un regain le 19 janvier, provoqué par l'adoption de lois anti-émeute jugées "liberticides" par les opposants. L'opposition a exigé la démission du gouvernement et la poursuite de l'intégration européenne de l'Ukraine. Le 28 janvier, le président a accepté la démission du Premier ministre Nikolaï Azarov et a dissous le gouvernement qui poursuivra toutefois l'exercice de ses fonctions jusqu'à la formation d'un nouveau gouvernement. Le premier vice-Premier ministre ukrainien Sergueï Arbouzov a été nommé chef du gouvernement par intérim.