C'est aujourd'hui qu'arrivera à expiration le délai arrêté par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales pour le dépôt des listes de candidature aux élections locales du 29 novembre prochain. Jusqu'à hier en début d'après-midi, c'est l'ambiance des derniers préparatifs avant le dépôt définitif des listes en question qui règne à travers les QG des différents partis non concernés par les dernières restrictions imposées par la nouvelle loi électorale et qui sont, donc, autorisés à prendre part à cette élection. Toutefois, auprès de ces partis, au nombre de neuf (à savoir le FLN, RND, FFS, RCD, PT, FNA, MSP, El Islah, et Ennahda) c'est le même constat qui a été affirmé : les listes sont fin prêtes et toucheront le maximum de wilayas à travers les quatre coins du pays. Cela dit, le parti majoritaire est le seul qui s'est montré affirmatif quant à la présentation de listes de candidature pour les quelque 1 500 assemblées communales (APC) et les 48 assemblées de wilayas (APW) existantes à l'échelle nationale. Auprès de la direction du Parti des travailleurs, PT, il a été fait savoir que "le parti n'a pas attendu le dernier jour pour procéder au dépôt des listes. L'opération de dépôt a commencé il y a quatre jours et se poursuit au fur et mesure ; dès qu'une liste est prête, elle est vite déposée auprès de l'autorité concernée". Tandis qu'au FFS, les premiers signes de contestation ont été d'ores et déjà relevés. En effet, selon le premier secrétaire national du parti de Hocine Aït Ahmed, des entraves administratives multiples ont été rencontrées ces derniers jours lors de l'élaboration des pièces administratives nécessaires pour la constitution des dossiers de candidature. En revanche, la direction du FFS a laissé entendre que, eu égard à de telles difficultés, le parti n'a pas réussi à finaliser la totalité des listes de candidature prévues. Le parti de Moussa Touati, le FNA, par la voix de l'un des membres de sa direction, a fait état du même constat tout en estimant que le nombre de listes que le parti a réussi à peaufiner touchera quelque 80% des assemblées communales. Le RND, lui aussi, a bel et bien mobilisé ses troupes pour la réussite de la course aux assemblées locales en misant sur un maximum de sièges. Toutefois, il a été relevé au parti d'Ahmed Ouyahia que le capital militant de ce parti semble mobilisé pour réussir ce pari. Au MSP, cependant l'atmosphère paraït moins enthousiaste que lors des rendez-vous électoraux précédents. En effet, la direction du parti de Bouguerra Soltani n'a pas caché toutes les peines qu'il a rencontrées pour trouver des candidats devant remplir ses listes à travers plusieurs wilayas du pays. Les responsables de cette formation faisant partie de l'alliance présidentielle, ont évalué la participation de leur parti à quelque 1 000 assemblées communales sur les 1 500 existantes. Soit deux tiers seulement, ce qui trahit ouvertement les ambitions du leader du parti qui affirmait, il y a quelques semaines, que son parti parviendra à détrôner le parti majoritaire dans plusieurs régions du pays. En outre, certains partis politiques ont réagi vivement à la dernière circulaire du ministère de l'Intérieur exigeant la présentation d'un certificat de nationalité pour les candidats, à l'image du FFS qui s'interroge sur l'opportunité de ce certificat de nationalité alors que "la carte nationale d'identité suffit largement pour prouver la nationalité du candidat". Pour le parti de Hocine Aït Ahmed, les mesures de cette nature sont faites uniquement pour entraver davantage la finalisation des dossiers de candidature.