Hier, le ministre de l'Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed, a annoncé la reprise du dialogue avec les syndicats du secteur pour dégeler la situation due à une grève observée depuis plus de deux semaines par des enseignants et des travailleurs revendiquant, notamment l'actualisation des indemnités dans les régions du Sud et des Hauts-Plateaux et la révision du statut particulier des employés du secteur. Invité de la rédaction de la Chaîne III de la Radio nationale M. Baba Ahmed a indiqué, suite au problème que connaît le secteur depuis deux semaines et en concertation avec le Premier ministre, la reprise du dialogue, précisant qu'ils ont appelé les syndicats " pour venir lire et signer avec eux le procès-verbal concernant les différents points relatifs à la Fonction publique ", espérant ressortir avec des résultats concluants pour dégeler cette situation. Le ministre a précisé que les discussions avec les syndicats concerneront 11 points de la Fonction publique. La grève dans le secteur de l'éducation a été reconduite dimanche dernier pour la troisième semaine consécutive, à travers le territoire national par des syndicats des enseignants et des travailleurs de l'éducation. Le mot d'ordre de grève avait été lancé par le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (SNAPEST), le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (CNAPEST) et l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (l'UNPEF). Ces syndicats avaient séparément appelé à une grève pour la révision du statut particulier, notamment, dans son volet relatif aux promotions et à l'actualisation des indemnités dans la région du Sud et des Hauts-Plateaux.
Le SNAPEST appelle les enseignants à tenir des assemblées générales Pour rappel, lundi, le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (SNAPEST) ont appelé les enseignants à tenir des assemblées générales, mardi et mercredi, pour décider de la suite à donner à la grève pour la semaine prochaine."En l'absence d'une réaction favorable de la part du ministère de l'Education", le SNAPEST avait appelé les enseignants à tenir des assemblées générales durant ces deux jours pour décider de la suite à donner à la grève qui en est à sa troisième semaine. Le tribunal administratif d'Alger a déclaré lundi dernier "illégal" le mouvement de grève observé dans certains établissements scolaires. Le SNAPEST, l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (l'UNPEF) et le Conseil national autonome des professeurs d'enseignement secondaire et technique (CNAPEST) avaient appelé à une grève nationale pour revendiquer la "correction des dysfonctionnements contenus dans les statuts des travailleurs du secteur, notamment en ce qui concerne le droit à la promotion des enseignants des cycles moyen et primaire". Le SNAPEST a, également, fustigé ce qu'il a qualifié de "déclarations provocatrices émanant de certaines parties" à travers les médias sous le couvert de "la préservation de l'intérêt de l'élève", s'interrogeant sur la position de ces mêmes parties quant aux problèmes liés "au transport scolaire, à la mauvaise alimentation, aux conditions de scolarisation et à la propagation de la violence en milieu scolaire". Dans ce contexte, le SNAPEST a appelé la tutelle "à consacrer un dialogue sérieux et efficace autour d'une table et non à travers les pages de journaux" et à considérer le syndicat comme "un partenaire social capable de contribuer à la réalisation des objectifs du système éducatif national" en vue de trouver les solutions adéquates aux revendications soumises. Le ministre de l'Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed, avait affirmé la semaine dernière que la revendication relative au droit à la promotion des enseignants des cycles moyen et primaire allait être prise en charge. Pour "réhabiliter l'école algérienne et défendre le droit de l'élève algérien à l'éducation", le ministère est "contraint" de faire appliquer les lois en vigueur, avait-il dit. Certains partenaires sociaux n'ont laissé au ministère d'autre choix que de faire appliquer la loi, selon le ministre, qui avait précisé que de nombreuses revendications avaient été satisfaites.