Encore une année scolaire perturbée avec un nouveau débrayage. Le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) a décidé, vendredi dernier, de maintenir sa décision d'entamer un mouvement de grève pour les journées d'aujourd'hui et de demain, relevant que la dernière réunion avec la tutelle n'avait dégagé aucun résultat palpable. De son côté, l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) a aussi prévu d'entamer un mouvement de grève d'une semaine renouvelable suite à la non-satisfaction de leurs revendications par la tutelle, déplorant l'absence d'engagements concrets de la part du ministère de l'Education. Un mouvement de protestation qui perturbera encore une fois les trois cycles de l'éducation, sachant que le Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) s'est également joint au mouvement de protestation. Dans un communiqué, le syndicat précise que «le bureau national du Snapest a décidé, à l'issue de sa réunion avec les représentants du ministère de l'Education nationale, de maintenir sa grève de deux jours, renouvelable, prévue les 26 et 27 janvier et décidée par le conseil national lors de sa dernière session». Un appel a été ainsi lancé à tous les professeurs à tenir des assemblées générales le deuxième jour de grève en vue de définir les moyens et modalités de durcir le mouvement de protestation. Le syndicat rappelle que la décision d'aller vers ce mouvement de grève a été adoptée suite à la séance de travail ayant regroupé les membres du bureau national du Snapest et des représentants de la tutelle qui s'est terminée, ajoute la même source, «sur de simples promesses verbales de la tutelle et sans aucun résultat palpable concernant nos revendications». Le syndicat à révélé que plusieurs réunions et plusieurs procès verbaux ont été signés entre les deux parties, mais n'ont jamais vu une application sur le terrain. Les revendications du syndicat sont notamment, la promotion systématique au niveau des trois paliers de l'éducation, la réhabilitation de l'ensemble des travailleurs qualifiés en voie de disparition, à l'instar des adjoints de l'éducation, les laborantins et les conseillers d'orientation scolaire. Le syndicat demande également que soit réhabilité l'ensemble des corps en fonction de leurs missions. L'Unpef se dit de son côté attachée à la concrétisation de sa plateforme de revendications, particulièrement les dossiers «urgents», dont la correction des «lacunes» du statut particulier et le dossier des corps communs. Il y a lieu de noter que le ministre de l'Education nationale, M. Abdelatif Baba Ahmed, avait annoncé samedi dernier dans sa première réaction aux menaces de grève des syndicats qu'il rencontrerait les représentants des syndicats ayant brandi la menace d'une nouvelle grève dans le secteur tout en rappelant que les portes de son département «demeurent ouvertes» au dialogue avec les représentants des enseignants et autres personnels du secteur. A. K.