A cinq jours de la décision finale du Conseil constitutionnel pour les candidats officiels à la présidence de la République, et à quinze jours du début de la campagne électorale, l'heure est à la mobilisation et la préparation. En tout cas, des partis et surtout les 12 candidats à la magistrature suprême concernés par les élections tiennent à ce que la campagne électorale se déroule dans de bonnes conditions et sans dépassement aucun. Ainsi, le 3 mars dernier, le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa, avait déclaré, que "Toutes les garanties ont été données du plus haut niveau de l'Etat pour que l'urne soit le seul juge entre les candidats qui jouissent tous des mêmes chances, du début jusqu'à la fin de la campagne électorale", a-t-il assuré. Le président de l'APN a rappelé la "capacité du peuple algérien à distinguer entre les programmes électoraux crédibles et les programmes utopiques". Puis ce fut au tour du président de la Commission nationale de supervision de l'élection présidentielle du 17 avril prochain (CNSEL), Brahmi Lachemi, d'indiquer, lors d'une allocution lors des travaux d'une journée d'étude sur "la supervision de la prochaine élection présidentielle", que "la loi organique relative aux élections fixe les normes de la campagne électorale tout en cernant les infractions pouvant être commises lors de celle-ci et contre lesquelles la commission prendra des décisions idoines". "Il importe de prendre conscience du poids de la responsabilité nationale qui incombe aux magistrats de la CNSEL qui doivent l'assumer en toute neutralité et probité pour garantir la régularité, la transparence et la crédibilité de cette élection dans le cadre des prérogatives qui leur sont conférées par la loi", a souligné M. Brahmi. M. Brahmi n'a pas omis d'ailleurs, à cette occasion, de rappeler aux membres de la commission la nécessité d'observer les règles de conduite contenues dans le guide pratique de la commission, notamment "le devoir de réserve, la neutralité, la probité et la fidélité aux principes de la justice" qui sont, a-t-il dit, "le fondement de l'éthique du magistrat". Pour sa part, le président du Conseil de la Nation, Abdelkader Bensalah, a déclaré que "Des débordements sont enregistrés lors de toute campagne électorale mais il est souhaitable que le débat électoral, ne sorte pas de son cadre légal", et ce, dans une allocution lors de la séance inaugurale de la session de printemps de la Chambre haute du Parlement. "Le débat ne doit pas être l'occasion pour certains de s'attaquer aux institutions de l'Etat, ses instances constitutionnelles ou à ses constantes nationales", a insisté M. Bensalah formant le vœu que la campagne électorale soit mise à profit pour mettre en valeur les réalisations accomplies. Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Abdelkader Bensalah, avait affirmé récemment que la campagne électorale que mènera le parti en soutien au programme du président sortant, Abdelaziz Bouteflika, sera axée sur la défense des réalisations accomplies durant ses précédents mandats. De son côté, le candidat à la présidentielle du 17 avril prochain, Abdelaziz Belaid, président du Front El Moustaqbal, avait promis à Boumerdès de mener une campagne électorale "propre". "La campagne que nous conduirons sera animée par des militants (de son parti) compétents et sera basée sur une confrontation de programmes, donc politiquement propre", avait assuré ce postulant à la magistrature suprême du pays, lors d'un point de presse animé au siège de son parti à Boumerdès. Le Conseil national du Parti de la justice et du manifeste (PJM) a décidé, pour sa part, de participer à la prochaine présidentielle en soutenant le candidat indépendant à cette échéance nationale, Ali Benflis, lors des différentes étapes de la campagne électorale.
Des centaines d'observateurs internationaux pour le scrutin Par ailleurs, afin d'assurer le bon déroulement du vote, des centaines d'observateurs internationaux seront présents lors du scrutin du 17 avril prochain. Plusieurs organisations internationales ainsi que l'Union européenne ont décidé d'envoyer des missions d'observation de l'élection présidentielle a déclaré, hier, au Caire, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. "Parallèlement à la mission de la Ligue arabe qui regroupe 110 observateurs, l'Union africaine a décidé de déployer 200 observateurs pour le suivi du scrutin présidentiel", a précisé M. Lamamra dans une déclaration à l'issue de la signature d'un accord sur la mission des observateurs de la Ligue arabe pour l'élection présidentielle. Il a ajouté que les observateurs étaient attendus la semaine prochaine à Alger, soulignant que l'Organisation de la coopération islamique (OCI) dépêchera également plusieurs personnes pour assumer la mission d'observation. L'Union européenne et les Nations unies seront représentées par deux groupes d'experts qui assureront le suivi technique de l'élection, a poursuivi le chef de la diplomatie algérienne. Des personnalités internationales indépendantes de France, d'Italie, de Belgique et d'Espagne notamment, sont également attendues pour l'observation du processus électoral à Alger et dans tout le territoire national, a indiqué le ministre.