Les bilans rendus publics par le directeur général de l'Agence nationale de l'emploi (ANEM), donnent un aperçu précis quant à la création d'emplois en Algérie. Ainsi, durant les deux premiers mois de l'année 2014, plus de 52.500 placements dans le secteur économique ont été réalisés par les différentes agences de l'ANEM, a-t-on appris hier à Oran auprès du directeur général de l'Agence nationale de l'emploi (ANEM). "Durant les mois de janvier et février derniers, quelque 52.532 placements ont été effectués par les différentes agences régionales et locales de l'ANEM, soit une progression de 16 % par rapport à la même période de 2013 où 45.151 placements ont été réalisés", a précisé M. Mohamed Tahar Chalal, lors d'une cérémonie de lancement officiel du projet d'appui au secteur de l'emploi en Algérie (PASEA), en partenariat avec l'Union européenne (UE). Selon lui, l'année écoulée a connu plus de 318.000 placements dans le secteur économique, réalisés à la faveur de l'extension et la réhabilitation du réseau national de l'ANEM, ainsi que l'amélioration de l'offre. "Actuellement, nous avons une meilleure pénétration du marché estimée à 55 % selon une enquête récente de l'ONS en 2013. Ce taux était de 16 % en 2010", a souligné M. Chalal espérant atteindre 350.000 placements d'ici la fin 2014. Pour le dispositif d'aide à l'insertion économique (DAIP), une augmentation de 13 % a été réalisée en matière de placement en janvier et février derniers, où 22.872 placements ont été effectués contre 20.263 placements durant la même période de l'année dernière. "Beaucoup d'efforts ont été faits en matière de modernisation et d'amélioration du service, mais beaucoup reste à faire, notamment en matière de formation, pour laquelle nous accordons une importance particulière d'où le PASEA", a-t-il encore indiqué. A ce titre, ce responsable a insisté sur l'importance du transfert d'expertise escompté à travers ce partenariat, affirmant que les résultats attendus de ce programme portent, entre autres, sur la mise en place d'un système d'information stratégique performant, une meilleure stratégie de communication, un cadre de planification à moyen terme et l'information sur le marché de l'emploi. Près de 3.000 cadres des agences régionales et locales bénéficieront de formation de plus de deux ans dans le cadre de ce projet, soit 65 à 70 pc du personnel de l'ANEM. Cette formation sera organisée sur six sites, à savoir Alger, Tipasa, Oran, Tizi-Ouzou, Ghardaïa et Annaba. Environ 245 managers ont entamé cette session de formation en février dernier dans le site de Zéralda (Alger), 30 conseillers à l'emploi l'ont commencé à Annaba, et une trentaine dimanche à Oran au niveau du Centre national de formation, de perfectionnement et de recyclage des personnels des collectivités locales d'Oran (CNFPCL). Dans le site d'Oran qui englobe les régions de Bechar, Saïda, Chlef et Oran, 565 cadres de l'agence seront formés dont des conseillers, des agents d'accueil et des animateurs de zones libres. Le projet conclu entre l'Algérie et l'Union européenne a démarré en juin 2012 par une convention de financement de 15,3 millions d'euros (14.1 millions d'euros de l'UE et 1,24 million d'euros de l'ANEM). L'objectif général de ce programme qui concerne près de 3.000 cadres, selon le chef d'équipe du côté de l'UE, Benoît Willot, est de développer les compétences des cadres de l'ANEM afin d'améliorer l'intervention sur le marché de l'emploi en Algérie, de sensibiliser et de mobiliser le personnel à la dynamique de changement, ainsi que la mise à niveau des connaissances des personnels. Il porte également sur le développement de comportements nouveaux à même d'assurer une meilleure qualité des prestations aux usagers et aux partenaires. La formation concerne les managers, les conseillers à l'emploi, les statisticiens, les informaticiens, les analystes, les formateurs ainsi que les chargés de la communication. Il faudra noter que les rémunérations de la quasi-totalité des 450.000 emplois créés dans le cadre de l'ANEM , seront prises en charge par l'Etat, illustrant ainsi la dépendance croissante de la création d'emplois en Algérie, à l'égard des ressources du budget de l'Etat.