Les participants aux travaux de la première rencontre algéro-française sur le bâtiment, qui ont pris fin jeudi passé à Alger, ont permis, autre autres, la convergence des points de vue mettant en relief la nécessité d'un partenariat sur le transfert d'expertises et de techniques modernes et la formation des ressources humaines dans le cadre du principe gagnant-gagnant. D'ailleurs, la réhabilitation du vieux bâti en Algérie a été également au centre de plusieurs interventions lors du deuxième et dernier jour des travaux de cette première rencontre algéro-française du bâtiment et du second œuvre. Il est important de signaler que cette rencontre économique a regroupé plusieurs entreprises de construction algériennes et françaises représentant plusieurs branches du secteur du bâtiment. Se basant sur le principe du gagnant-gagnant, les participants n'ont pas omis de souligner la nécessité de la promotion du partenariat algéro-français et ce, dans la perspective de concrétiser l'important programme et les tout aussi importants projets dans le domaine de l'habitat et des infrastructures publiques. C'est ainsi que le principe de base a été donc la création des entreprises d'investissements dans le cadre de la règle 51/49% régissant les investissements étrangers en Algérie. Ce qui est considéré par les experts comme des partenariats conclus à l'image du niveau mondial qui exige de la partie algérienne la promotion d'un partenariat "gagnant-gagnant" avec les étrangers. Et justement ce partenariat devrait permettre à la main d'œuvre algérienne (constructeurs, ingénieurs et techniciens) de bénéficier d'une formation, d'acquérir et de maîtriser les technologies sans oublier bien sûr ce principe cardinal qui est le gagnant-gagnant. Encore faut-il noter que les entreprises algériennes du secteur du bâtiment sont appelées à réaliser des programmes de logements publics durant les cinq prochaines années d'où la nécessité d'un travail sérieux entre les entreprises algériennes et françaises pour acquérir les technologies modernes à même de contribuer à la concrétisation des projets prévus.
Réhabilitation du vieux bâti D'autre part et lors de la 2eme et dernière journée de cette réunion entre partenaires algériens et français dans le domaine de l'habitat et le second œuvre, il a été bien question de la réhabilitation du vieux bâti en Algérie. Selon les données avancées par ce responsable, 17% des constructions en Algérie sont des ouvrages historiques à l'instar de ceux datant de la période ottomane alors que 13% de l'existant est classé "ancien" et que près de la moitié du bâti construit avant 1954 mérite d'être réhabilité. Ainsi, le directeur général du CTC-Chlef, Hamid Azouz, a abordé ce dossier et les mesures de sécurité dans la construction estimant que 75% des ouvrages existants sont neufs car construits après1962 même si les constructions réalisées après 1980 sont d'un nombre beaucoup plus important. Les constructions réalisées après 1980 sont conformes aux normes suite notamment à l'adoption de règlement parasismique, a-t-il affirmé lors de cette rencontre organisée par la Chambre de commerce et d'industrie algéro-française (CCIAF). M. Azouz a expliqué qu'il était difficile de trouver une définition unique au terme vieux bâti mais il considère qu'un bâtiment de 10 ans est déjà dépassé compte tenu de la réglementation qui évolue constamment. De son côté, Kamal Nasri, directeur des technologies de construction au ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, a estimé qu'il y a plutôt un problème juridique pour l'intervention en milieu urbain où des statuts juridiques divers cohabitent qu'il s'agisse de l'étatique, du privé et de la copropriété en indiquant qu'un groupe de juristes travaille sur ce dossier au ministère de l'Habitat. Il précise que les villes d'Annaba, Alger, Constantine et Oran ont fait l'objet d'un diagnostic mais l'Etat ne peut pas faire davantage appelant les propriétaires à prendre conscience que le vieux bâti est son bien et qu'il faut qu'il prenne en charge financièrement sa réhabilitation. "Nous avons décidé de diagnostiquer le vieux bâti sur financement du Trésor public pour avoir une idée sur les 7 millions de logements, mais le pays est appelé à construire du neuf pour résorber la demande en habitat et en infrastructures ce qui est déjà le cas avec les 2 millions de logements réalisés", dit-il. Ainsi cette première rencontre algéro-française sur le bâtiment a bien permis, durant ces deux jours de travaux, la mise en place d'une approche commune sur certaines techniques utilisées notamment dans la préservation des espaces et du vieux bâti et sur le développement des connaissances en matière de conception.