Le forum économique bilatéral ayant réuni les spécialistes du Batiment algériens et leurs homologues français s'est soldé par l'identification de plusieurs projets de partenariats. Selon Réda El Baki, directeur général de la Chambre de commerce algéro-française (CCIAF), la rencontre algéro-française du bâtiment et du second œuvre a donné des résultats «fructueux». Il a précisé que l'objectif était d'impulser une nouvelle dynamique à l'entrepreneuriat dans différentes filières du secteur. «Il est temps pour les entreprises françaises de regarder le marché algérien différemment et venir investir avec des partenaires algériens», a poursuivi le directeur général de la CCIAF. Cette rencontre à laquelle 47 entreprises françaises et 250 algériennes ont pris part a permis d'examiner plusieurs projets de partenariat entre opérateurs algériens et leurs homologues français. Quelque 500 rendez-vous d'affaires ont été tenus par les entreprises des deux pays à cette occasion. «Les premiers échos des rencontres entre les différents opérateurs sont positifs, car ça a permis aux entreprises françaises de découvrir les opportunités d'investissement en Algérie pour les exploiter», a expliqué M. El Baki. Il s'agissait de mettre en contact les compétences algériennes et françaises, d'autant que «l'idée n'est pas d'avoir un carnet de commandes et repartir, mais plutôt bien connaître le marché algérien», a indiqué, pour sa part, Gérard Chaussignad, expert français en architecture et propriétaire d'un bureau d'études basé à Oran. «Nous sommes là pour explorer les possibilités d'investissement en Algérie. Nous sommes satisfaits de notre participation à ces rencontres qui nous ont permis de mieux connaître le marché algérien. On a pris contact avec une vingtaine de partenaires potentiels avec qui on va approfondir les discussions pour concrétiser des projets», avoue Christophe Aubry, directeur général de CDH GROUP. Pour sa part, M. Kaoula, directeur général d'ECOTRA, entreprise algérienne spécialisé dans la rénovation du vieux bâti, a affirmé que des contacts ont été noués en attendant «la concrétisation prochaine de ce qui a été discuté comme projets». Abondant dans le même sens, Abdelatif Bourkoum, directeur général d'ICOPROM, pense que les entreprises françaises sont là pour conclure de nouveaux partenariats, car «l'Algérie est un vaste chantier» affirmant sa volonté de passer à un partenariat «gagnant-gagnant». Transfert d'expertises Les participants aux travaux de cette première rencontre ont mis en exergue la nécessité d'un partenariat dans le domaine de l'habitat basé sur le transfert d'expertises et de techniques modernes et la formation des ressources humaines dans le cadre du principe gagnant-gagnant. Lors de cette rencontre économique, les participants ont souligné la nécessité de la promotion du partenariat algéro-français dans le cadre du principe gagnant-gagnant au regard de l'importance des programme et des projets dans le domaine de l'habitat et des infrastructures publiques. Dans ce sens, le président du conseil d'administration de la société de gestion des participations de l'Etat Ingénieurie (SGP- JENEST), Arrab Saïd, a indiqué que le plus important pour les entreprises algériennes était la création d'entreprises d'investissements dans le cadre de la règle 51/49% régissant les investissements étrangers en Algérie. Il a estimé que le partenariat devrait permettre à la main d'œuvre algérienne (constructeurs, ingénieurs et techniciens) de bénéficier d'une formation et d'acquérir et de maîtriser les technologies insistant sur l'attachement de la partie algérienne au principe gagnant-gagnant. Pour sa part, le président du conseil d'administration de la SGP «INJAB», Yacine Hafiane, a indiqué que les partenariats conclus au niveau mondial exigeaient de la partie algérienne la promotion d'un partenariat «gagnant-gagnant» avec les étrangers. Les entreprises algériennes dans le secteur du bâtiment sont appelées à réaliser des programmes de logements publics durant les cinq prochaines années d'où la nécessité d'un travail sérieux entre les entreprises algériennes et françaises pour acquérir les technologies modernes à même de contribuer à la concrétisation des projets prévus. Le directeur général de la société LAFARGE-Algerie spécialisée dans la fabrication du ciment a de son coté souligné le rôle qu'accorde cette société à la formation de la ressource humaine. Les cadres et la main d'oeuvre algériens ont obtenu des résultats positifs après leur formation dans les différentes spécialités liées au bâtiment et au nouvelles techniques facilitant les opérations d'industrialisation d'où la nécessité de sortir les relations de partenariat du cadre commercial, a-t-il dit. Le président de l'ordre des architectes algériens, Djamel Chorfi, a estime pour sa part que le secteur du bâtiment dans le pays traversait une étape de «restructuration» visant à promouvoir des entreprises algériennes maîtrisant les nouvelles techniques de réalisation. La rencontre algéro-française sur le bâtiment a permis, deux jours durant, la mise en place d'une approche commune sur certaines techniques utilisées notamment dans la préservation des espaces et du vieux bâti et sur le développement des connaissances en matière de conception.