L'intérêt porté jusque-là à la consistance de l'économie nationale semble être une "priorité particulière" qui démontre que le pays ne s'est pas replié sur-lui même pour aller à la recherche des solutions à l'inflation, au chômage, à la diversification de la production, à la croissance générale et aux problèmes sociaux de la population. Un volontarisme économique objectant des horizons dans tous les secteurs rentables, car l'assurance des ressources provenant des hydrocarbures ne suffit pas, ou ne suffit plus. Et c'est peut-être cette idée qui déterminera, à terme, l'attitude du milieu économique. Dans l'immédiat, tout porte à croire que la tendance est à la recherche du renforcement des secteurs public et privé, appelés plus que jamais à apporter des aménagements et des améliorations nécessaires à leur fonctionnement en vue d'accompagner les pouvoirs publics dans les choix économiques fondamentaux. Si le pays a subi une décennie affreuse de destruction sociale et économique, la reprise économique n'est évidente que depuis quinze ans et le chemin à parcourir pour la réalisation de tous les espoirs du peuple, s'il est encore long, débouchera inévitablement sur le renforcement et la consolidation de l'indépendance économique, la valorisation sociale. Economiquement, le pays cherche à améliorer son système de gouvernance, sa performance et à mobiliser au mieux ses ressources naturelles afin de répondre à ses besoins. Sans doute, aussi, un effort est indispensable pour acquérir la technologie nécessaire à la modernisation et la promotion continue de la sphère économique. L'étape actuelle est très décisive, car elle devra permettre au pays d'avoir la capacité de faire face, dans les meilleurs délais et dans les meilleures conditions possibles, aux exigences du prochain quinquennat qui sera marqué par des mutations profondes aux plans scientifique et technologique, notamment. La nature de cette étape exige donc que les perspectives et les orientations relatives à la période à venir qui s'inscrivent dans la continuité des options et choix fondamentaux et l'élargissement des acquis, prennent appui sur une analyse rigoureuse et une évaluation objective des actions de développement jusqu'ici réalisées, c'est-à-dire rétablir les équilibres généraux de l'économie par des actions en profondeur touchant l'ensemble des secteurs économiques, sociaux, éducatifs et culturels; faire jouer à l'ensemble des secteurs un rôle solidaire et complémentaire pour le succès d'un développement équilibré et harmonieux et, en fin, satisfaire dans les meilleures conditions les besoins fondamentaux de la société algérienne à travers l'utilisation des potentialités humaine, matérielle et financière du pays. Dès lors, devant l'importance des déficits à rattraper, l'ampleur des besoins prévisibles et la multiplicité des problèmes non résolus, il est impératif de concevoir et mettre graduellement mais fermement cette œuvre de renaissance économique basée sur la mobilisation des ressources nationales en vue d'un développement économique et social plus rapide. En effet, outre l'analyse objective de la situation sociale et économique au sortir de la décennie noire, la stratégie de développement, qui se fonde sur l'édification d'une nouvelle société basée sur le principe de la justice sociale, devra être consolidée et constituer la solution véritable pour résoudre les problèmes de fond de la nation et répondre aux aspirations légitimes de la société algérienne pour un mieux-être matériel et culturel.