Lors d'une cérémonie de signature de contrat de partenariat, jeudi dernier à Alger, le groupe gazier Sonatrach et ses partenaires ont chargé l'entreprise britannique Petrofac, de réaliser des infrastructures gazières du projet Reggane Nord, pour un montant de 976,05 millions de dollars. Les associés de Sonatrach dans le développement du projet gazier Reggane Nord, sont connus maintenant sous le nom de "Groupement Reggane", à savoir l'espagnol Repsoll, l'allemand RWE-DEA et l'italien Edison. Reggane Nord est l'un des premiers projets qui seront développés dans le sud-ouest de l'Algérie, une région censée contenir d'importantes réserves gazières, mais peu explorée jusqu'ici. Les grands gisements connus et exploités sont ceux situés dans le sud-est du pays. Les productions du projet Reggane Nord seront partagées entre les différents partenaires, la part du lion reviendra au groupe gazier Sonatrach avec un pourcentage de 40%, l'espagnol aura 29,25% et les groupes RWE-DEA et Edison détiendront respectivement 19,50% et 11,25%. En vertu de ce contrat, Petrofac est chargé de réaliser, pour le compte du Groupement Reggane, toute la base industrielle nécessaire au développement du projet, dont un centre de traitement de gaz de 8 millions de m3/jour, un réseau de collecte, et un pipeline d'expédition de 74 km de long. 36 mois est la période fixée pour réaliser ce projet, a estimé le P-DG de Sonatrach durant la cérémonie de signature. Le premier responsable de Sonatrach a insisté également devant les représentants de l'entreprise britannique sur le respect du délai de livraison du projet. La durée de l'exploitation de Reggane Nord est de 30 ans suivant le plan de développement du projet approuvé par l'Alnaft en 2011. Le plan prévoit le développement de six gisements, à savoir Kahlouche, Kahlouche Sud, Tiouliline, Sali, Reggane, et Azrafil Sud-Est, dont deux ne seront développés qu'en 2028 pour préserver les blocs du déclin. Par ailleurs, le groupement Reggane a signé un deuxième contrat d'un montant de 6,8 milliards de DA avec la filiale du groupe Sonatrach GCB pour la réalisation de travaux de génie civil, ce dernier doit réaliser 162 km de routes, une piste d'atterrissage, un parc à tube et 26 plateformes pour puits de forage. Interrogé par l'APS sur des informations rapportées par la presse internationale spécialisée, selon lesquelles Sonatrach est parvenue à un accord avec ENI, pour commercialiser la moitié du gaz livré via le gazoduc Transmed, sous forme de GNL en Asie, le P-DG de Sonatrach s'est limité à répondre que son partenaire italien avait en effet, demandé à commercialiser une partie du gaz algérien ailleurs que dans la péninsule. Sonatrach, a-t-il poursuivi, s'adaptait ainsi aux réalités d'un marché de plus en plus flexible, tout en veillant à préserver ses intérêts. Toutefois, le responsable du groupe gazier algérien s'est abstenu d'indiquer la destination du gaz et les modalités de sa commercialisation. En revanche, M. Zerguine n'a pas caché son inquiétude par rapport à la hausse de la demande interne, attribuant, en partie, la baisse des exportations algériennes de gaz à une augmentation de la consommation interne qui commence à "poser réellement problème".