En marge de la deuxième édition du salon local de l'Agence nationale de gestion du microcrédit, M. Aouaidjia Mohamed El Hadi, directeur général de l'ANGEM, a déclaré, avant-hier, à Blida, que l'entreprise a financé un nombre important d'activités depuis sa création en 2004, soit 575.000 activités. A cet effet, le directeur a souligné que les activités financées consistent en la création de "petits projets individuels" ou de micro-entreprises dont le coût d'investissement ne dépasse pas un million DA. Tout en précisant que la "gent féminine représente 61% des bénéficiaires des aides financières octroyées jusque-là". Dans ce même contexte, le directeur a fait état que "l'objectif de l'ANGEM est d'assurer un accompagnement financier aux citoyens désirant lancer de petites activités, à même de les mettre à l'abri du chômage", a ajouté le même responsable, se félicitant de "l'intérêt sans cesse croissant accordé par les citoyens à ce dispositif". M. Aouaidia a indiqué, ainsi, "le crédit de 100.000 DA sans intérêts accordé aux citoyens pour l'achat de matières premières suscite un "engouement particulier", notamment des femmes au foyer exerçant dans l'artisanat traditionnel". Le directeur a également mis en exergue le montant de 100.000 DA, en expliquant que "Ce montant est versé directement à nos agences. Et cela constitue un facteur de motivation pour les citoyens. Les banques n'interviennent pas dans ce créneau et l'octroi de ce crédit se fait sans aucune lourdeur bureaucratique", a-t-il précisé. S'agissant du financement triangulaire des projets de création de microentreprise, dont le coût d'investissement global est égal ou inférieur à un million DA, le DG de l'ANGEM a déploré la lenteur du traitement des dossiers au niveau des banques et d'autres administrations. A ce propos, il a affirmé que "Dans ce genre d'activités, la banque est appelée à financer 70% du montant global du projet, alors que le promoteur en assure 1% et l'ANGEM contribue avec 29%. Malheureusement, les réponses des banques et des administrations chargées d'établir les documents nécessaires connaissent toujours certaines lenteurs". "L'objectif primordial de ce dispositif est de lutter contre les activités informelles. Les jeunes exerçant actuellement dans le commerce illégal devraient s'intéresser à ces mesures de soutien mises en place par l'Etat afin d'assurer, d'une part, un travail conforme à la loi et, d'autre part, garantir leur retraite", a souligné M. Aouaidjia. Par ailleurs, le directeur général a souligné que l'ANGEM se met au service de la communauté nationale établie à l'étranger. "Les jeunes Algériens établis à l'étranger et souffrant du chômage sont les bienvenus. Un nombre important des jeunes issus de cette communauté ont déjà bénéficié de notre aide. Les autres sont les bienvenus et ils trouveront toutes les facilités nécessaires pour les soutenir".