C'est aujourd'hui que la deuxième édition du Salon national de la micro activité fermera ses portes à Riadh El Feth à Alger. La manifestation, qui a rassemblé 3 jours durant 130 bénéficiaires de micro crédits issus des 48 wilayas du pays, s'est assignée pour objectif de faire connaître le dispositif mis en place par l'Agence nationale de gestion du micro crédit (Angem) et faire connaître les entrepreneurs ayant bénéficié de ce mode de financement ainsi que les produits qu'ils ont pu mettre sur le marché à travers une exposition-vente de différents produits, principalement, artisanaux et agricoles. Les secteurs représentés au salon sont ceux enregistrant le plus de demandes de financement, à savoir l'artisanat et l'agriculture, mais également les activités lancées par des universitaires et des jeunes issus de la formation professionnelle, a indiqué, en marge du salon, Mohamed Hadi Aouaidjia, directeur de l'Angem. L'objectif de cette manifestation est de permettre aux bénéficiaires de micro crédits d'exposer leurs produits, de les commercialiser et d'échanger leurs expériences, a expliqué M. Aouaidjia. Le salon permet, par ailleurs, à l'Angem de faire connaître les produits qu'elle développe, ainsi que ses services non financiers, en l'occurrence la formation et le travail d'accompagnement pour les bénéficiaires de micro crédits, a-t-il ajouté. Un réseau de cellules d'accompagnement au nombre de 554 couvrant toute les daïras du pays assure ce travail d'accompagnement et de suivi des promoteurs sur le terrain, a-t-il précisé. S'agissant du nombre des micro crédits accordés au cours de l'année 2010, le directeur de l'Angem a indiqué qu'il dépasse les 48.000. Le nombre global de micro crédits octroyés depuis le lancement du dispositif en mai 2005 s'élève, quant à lui, à 192.000, alors que celui des emplois créés il est de 268.000, selon le même responsable. Le taux de remboursement de micro crédits avoisine, pour sa part, les 70%, a noté M. Aouaidjia, ajoutant que les 30% restants représentent des retards résultant de difficultés liées à la nature de l'activité, à la commercialisation du produit, ou, encore, au promoteur lui même. Notons que dans le cadre du dispositif Angem, le bénéficiaire peut profiter d'un prêt non rémunéré de 25 % du coût global de l'activité lorsque le montant de l'investissement se situe entre 100.000 DA et 400.000 DA et d'un prêt non rémunéré pour l'achat de matières premières de 25 % du coût global qui ne sautait dépasser 30.000 DA. Il bénéficie également de la bonification du taux d'intérêt de 70 % du coût global de l'activité dont le financement se situe entre100.000 et 400.000 DA. Notons par ailleurs que dans l'objectif de promouvoir le financement des petites et moyennes entreprises, les pouvoirs publics ont pris une série de mesures parmi lesquelles on peut citer l'instauration d'un financement à long terme mis à la disposition des banques par le Trésor au bénéfice des entreprises . La première dotation octroyée est de 100 milliards de DA. Aussi, le niveau maximum de la garantie financière accordée par la caisse de garantie des PME est porté de 50 à 250 millions de DA. Toujours dans le même registre, la garantie délivrée par le Fonds de Garantie des Crédits aux PME (FGAR), aux banques et aux établissements financiers pour couvrir les crédits d'investissements qu'ils accordent aux PME est assimilée à la garantie de l'Etat. Le système de financement bancaire classique a aussi été renforcé par le développement de la formule du leasing qui s'adresse aux PME-PME et qui offre un cadre favorable avec des avantages fiscaux intéressants pour le financement des investissements des biens d'équipements. Notons enfin la création de fonds d'investissements au niveau des wilayas chargés de participer au capital des PME.