Veolia a remporté un appel d'offres lancé par BP pour concevoir, construire et exploiter une usine de traitement d'eau dans le cadre de l'exploitation du gisement gazier Khazzan au Sultanat d'Oman, a annoncé le groupe vendredi dans un communiqué. D'un montant de 50 millions de dollars (36,7 millions d'euros), l'usine permettra de traiter au maximum 6 000 m3 d'eau par jour, dont 2 000 d'eau potable. Veolia exploitera cette usine pendant une année, avec une option pour quatre années supplémentaires. L'exploitation des gisements pétroliers et gaziers, conventionnels ou hybrides, nécessite d'importantes quantités d'eau, qu'il faut ensuite traiter pour la réutiliser dans les installations industrielles ou pour l'irrigation de terres agricoles. Ce contrat remporté par Veolia illustre la stratégie de développement du groupe au Moyen Orient, région qui a d'importants besoins en matière de fourniture d'eau et de traitement d'eau et des déchets, et où le groupe vise un taux de croissance à deux chiffres, a indiqué le P-DG de Veolia, Antoine Frérot. Il y a à la fois des gros besoins (...), des développements industriels importants liés à l'économie du pétrole et du gaz et des conditions naturelles qui rendent la vie des êtres humains plus difficile qu'ailleurs, a-t-il précisé. Le groupe entend s'y positionner sur ses trois activités - eau, déchets et efficacité énergétique (réseaux de froid) - mais surtout sur des projets complexes et spécifiques, là où le groupe, qui dispose de technologies avancées, a donc moins de concurrence et où les marges sont plus élevées, a précisé M. Frérot. Le groupe est ainsi en train de développer la plus grande station de dessalement hybride d'eau du monde aux Emirats Arabes Unis. Au Qatar, Veolia a réalisé une station de traitement d'eau zéro rejet sur un complexe pétrochimique de Shell et Qatar Petroleum. Au Koweit, il a remporté cette année un contrat pour construire et exploiter pendant dix ans une usine de dessalement et en Arabie Saoudite, le groupe a été choisi par le groupe pétrolier Aramco pour fournir de l'eau à un de ses complexes pétrochimiques. Par ailleurs, le groupe gère depuis dix ans la distribution d'eau pour 70% de la population du Sultanat d'Oman. Depuis environ 18 mois, nous voyons une reprise des projets qui s'étaient un peu taris après la crise financière de 2008, a expliqué M. Frérot.