Les cours du pétrole continuaient de baisser avant-hier matin en Asie malgré la publication de chiffres encourageants sur l'emploi aux Etats-Unis, les perspectives d'un retour massif du brut libyen sur le marché mondial pesant sur les prix. Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en août cédait 17 cents à 103,89 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord, livraison en août lui aussi, perdait 6 cents à 110,94 dollars. Le taux de chômage aux Etats-Unis s'est replié de 0,2 point par rapport à mai pour s'établir à 6,1% -- son plus bas niveau depuis près de six ans-- alors que les analystes tablaient sur une stagnation à 6,3%, selon les chiffres publiés jeudi. Le marché pétrolier suit avec attention les données sur l'emploi, indicateurs clés sur la santé de l'économie américaine, première consommatrice au monde de brut. Mais ces données encourageantes, qui auraient dû pousser les prix à la hausse, ont été contrebalancées par la Libye, où le chef du gouvernement intérimaire Abdallah Al-Theni avait annoncé mercredi soir la fin de la crise pétrolière, après avoir pris le contrôle de deux ports encore bloqués par les rebelles dans l'est du pays. Les perturbations qui affectaient le secteur pétrolier libyen depuis un an ont provoqué une forte chute de la production du pays, par moment réduite à moins de 200 000 b/j, contre environ 1,5 million de b/j en temps normal. Les transactions devraient être peu élevées sur le marché pétrolier ce vendredi, en raison de la fermeture des places américaines, pour cause de jour de fête nationale, a noté Tang Hsin Jin, de chez CMC Markets à Singapour. Jeudi, le baril de light sweet crude (WTI) avait lâché 42 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 104,06 dollars. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord avait terminé à 111,00 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 24 cents.