Le président russe, Vladimir Poutine, actuellement en visite au Portugal, a réaffirmé jeudi son opposition ferme vis-à-vis de l'indépendance unilatérale du Kosovo et de nouvelles sanctions contre l'Iran. A l'issue d'une rencontre avec son homologue portugais, Anibal Cavaco, M. Poutine a réaffirmé la position de son pays afin de résoudre le problème du statut final du Kosovo par des négociations en conformité avec les principes fondamentaux du droit international, dont ceux du respect de l'intégrité territoriale, avertissant que tout acte contre ces principes aura pour conséquence d'alimenter le séparatisme. La Russie cherche à trouver, dans le cadre du droit international, une solution au problème du Kosovo qui ''satisfera tout le monde", a déclaré M. Poutine. Sur le plan du dossier nucléaire iranien, autre principal point de friction entre la Russie et les pays occidentaux, le maître du Kremlin a de nouveau fait part de son opposition à imposer de nouvelles sanctions à l'Iran, avertissant que de telles mesures aboutiront à une "impasse" sur la question. Il a par ailleurs appelé à régler le problème nucléaire iranien par le biais de négociations politiques en prenant l'exemple des pourparlers sur le nucléaire menés avec la République populaire démocratique de Corée (RPDC). Ses remarques sont intervenues au lendemain de la publication d'une déclaration des Etats-Unis qui ont annoncé s'apprêter à imposer de nouvelles sanctions contre l'Iran et qui ont accusé Téhéran de soutenir le terrorisme au Moyen-Orient, d'exporter des missiles pour armer les insurgés et de s'impliquer dans le développement nucléaire. Le président russe a cependant déclaré avoir exprimé l'opposition "catégorique" de son pays contre la violation du Traité de non-prolifération nucléaire, lors de sa visite la semaine dernière à Téhéran. Le statut du Kosovo et le dossier nucléaire iranien seront au centre des discussions du sommet UE-Russie, prévu vendredi dans la ville portugaise de Mafra. La Russie, qui s'oppose énergiquement à l'indépendance unilatérale de la province serbe du Kosovo, a menacé à maintes reprises d'opposer son veto à toute résolution visant à autoriser sa séparation. Moscou, un proche allié de la Serbie, souhaite la poursuite des négociations directes entre la Serbie et le Kosovo après le 10 décembre, date où la "troïka" américano-européano-russe doit présenter un rapport au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, si aucun accord n'est conclu entre Belgrade et Pristina. Selon des médias, les dirigeants du Kosovo se sont engagés à proclamer l'Indépendance après le 10 décembre et ont obtenu le soutien des Etats-Unis et de certains pays membres de l'UE, dont la Grande-Bretagne, qui ont promis de reconnaître l'indépendance de la province serbe. Le Kosovo est placé sous l'administration de l'ONU depuis 1999 à cause des bombardements de l'Otan qui ont chassé les forces serbes combattant les Albanais réclamant l'indépendance.