Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a affirmé, samedi lors du forum de la Radio nationale, que les programmes du secteur des ressources en eau permettront "une alimentation en eau potable avec la qualité requise", assurant que 75% des Algériens ont accès à l'eau au quotidien. Il a précisé que les programmes tracés par le secteur prévus dans le plan d'action du gouvernement 2015-2019 visent une "alimentation en eau potable avec la qualité requise et sans exclusion", assurant que 75% des Algériens ont accès à l'eau quotidiennement dont 24% ont de l'eau 24h/24h, 16% un jour sur deux et 9% un jour sur trois. M. Necib, après avoir confirmé que l'Algérie est caractérisée par un climat semi-aride, a fait savoir qu'une stratégie a été mise en place pour mettre un terme au spectre de la sécheresse et qui repose sur la mobilisation de l'eau et la diversification de ses ressources, et rappelle que 40 barrages ont été réalisés depuis 2000, tandis que le nombre de stations de dessalement d'eau de mer a été porté à 9 d'une capacité de production d'environ 1,5 million de m3, ajoutant que la station "Maqtaa" sera prochainement mise en service avec une capacité de production de 500.000 m3/jour outre la station de Ténès (Chlef), qui permettra le traitement de plus de 200.000 m3. Par ailleurs, le ministre a affirmé que le plan d'action du gouvernement vise à faire porter les superficies agricoles irriguées à plus d'un million d'hectares, puis à environ deux millions d'hectares à l'horizon 2020, et dit qu'il s'agit de la politique à venir du secteur : "Nous œuvrons à promouvoir les moyens de gestion et le service public en poursuivant la réalisation des barrages et stations de dessalement et la réhabilitation des réseaux d'assainissement". A une question sur la décision d'abandonner la gestion déléguée de l'eau dans les grandes villes et son remplacement par l'aide technique, il a précisé que la nouvelle orientation se fera conformément à de nouveaux contrats en vertu desquels le partenaire étranger se contentera uniquement de la gestion technique permettant de tirer profit de l'expérience internationale en matière de gestion et de maîtrise des techniques modernes. Noter que l'Etat a confié la gestion à des partenaires étrangers depuis 2005, dans un souci de garantir une meilleure distribution de l'eau dans les grandes villes. La firme française Suez Environnement a été chargée de la gestion de l'eau dans les wilayas d'Alger et Tipasa. Concernant le contrat avec le partenaire espagnol "AGBAR" pour la wilaya d'Oran, il a affirmé que cette expérience "réussie" sera étendue dans un ou deux ans à d'autres wilayas à savoir Ain Témouchent et Relizane. Pour ce qui est du manque d'eau à Béchar, le ministre a indiqué qu'"un programme d'urgence a été tracé pour améliorer la situation tout en œuvrant à la diversification des ressources en eau", ajoutant que le secteur a, d'ores et déjà, entamé une étude pour la réalisation de trois barrages et six puits". D'autre part, M. Necib a précisé que 4 milliards de centimes ont été alloués à la réhabilitation du barrage d'Abadla, soulignant l'existence de plusieurs autres projets pour remédier au déficit en eau potable enregistré dans les wilayas de Souk Ahras, Tébessa, M'sila et Khenchela. S'agissant des régions montagneuses alimentées en eau de source, notamment Bouira et Tizi Ouzou, il a fait remarquer qu'il y avait un manque en particulier en été du fait du tarissement des sources, relevant que les citoyens étaient alimentés par camions-citernes. En réponse à une question qui concerne les eaux usées, Necib dit que la stratégie de l'Etat vise à compléter les 180 postes de travail pour traiter plus d'un milliard de mètres cubes. Il a conclu en disant que l'Algérie a atteint les Objectifs du Millénaire pour le développement des Nations unies en 2011 en ce qui concerne l'eau potable, où le pourcentage est d'environ 95 pour cent de connectivité et de l'accès à l'assainissement à 87 pour cent d'eau. Badreddine Mohamed Hadjam