Au moins 434 Palestiniens ont été tués depuis le début de l'agression israélienne contre la bande à Ghaza, dont 96 ce dimanche, en faisant la journée la plus sanglante depuis le début, le 8 juillet, de l'agression sioniste contre l'enclave palestinienne. Dans les rangs de l'armée sioniste, 13 soldats de la brigade Golani ont été tués ces dernières 24 heures dans la bande de Ghaza, portant à 18 le nombre de militaires morts. A Ghaza, des corps continuaient dimanche à être extirpés des décombres de Chajaya, une banlieue à l'est de la ville de Gaza, où l'armée israélienne a mené le bombardement le plus meurtrier depuis le début du conflit, tuant au moins 62 Palestiniens, selon Achraf al-Qoudra, le porte-parole des services d'urgence. En outre, plus de 250 personnes ont été blessées à Chajaya depuis les premières heures de dimanche, et 450 à travers toute la bande de Gaza, a ajouté M. al-Qoudra. Un responsable de la santé du Hamas, Youssef Abou Rech, a mis en garde contre une catastrophe humanitaire si les blessés et les morts encore sur place n'étaient pas évacués rapidement. Sur les 425 Palestiniens qui ont péri depuis le début de l'agression israélienne le 8 juillet, 112 étaient des mineurs, 41 des femmes et 25 des personnes âgées, a également indiqué Achraf al-Qoudra. Sur le plan humanitaire, 81.000 Palestiniens ont trouvé refuge dans des écoles gérées par les Nations unies, ont indiqué récemment des services de l'ONU.
Hamas revendique l'enlèvement d'un soldat israélien Par ailleurs, la branche armée du mouvement Hamas a revendiqué dimanche soir l'enlèvement d'un soldat israélien. Le soldat israélien Shaul Aaron est entre les mains des Brigades Ezzedine al-Qassam, le bras militaire du mouvement, a déclaré leur porte-parole Abou Obeida dans une allocution télévisée. Interrogée, l'armée israélienne a répondu qu'elle vérifiait les allégations du groupe armé palestinien. Un commando de Ghaza, dont des combattants du Hamas, avait kidnappé en juin 2006 en Israël le soldat franco-israélien Gilad Shalit, qui avait été libéré en novembre 2011 contre plus de 1.000 prisonniers palestiniens.
Ban Ki-moon presse Israël de faire beaucoup plus pour épargner les civils ! Pour sa part, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a pressé, avant-hier, Israël de faire beaucoup plus pour épargner les civils, condamnant l'action atroce de l'armée à Chajaya, où plus de 60 Palestiniens sont morts. Israël doit exercer le maximum de retenue et faire beaucoup plus pour protéger les civils palestiniens, a déclaré M. Ban dans une conférence de presse à Doha où il a entamé une tournée au Moyen-Orient visant à mettre fin au conflit entre Israël et le Hamas palestinien qui contrôle la bande de Ghaza. Alors que j'étais en route pour Doha, des dizaines d'autres civils, dont des enfants, ont été tués dans des frappes militaires israéliennes à Chajaya, une banlieue à l'est de la ville de Ghaza, a-t-il dit avant d'ajouter: Je condamne cette action atroce. M. Ban s'exprimait après un entretien avec l'émir du Qatar, cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, dont le pays est l'un des principaux parrains du Hamas.
La Ligue arabe qualifie de "crime de guerre" le bombardement de Chajaya De son côté, le chef de la Ligue arabe Nabil al-Arabi, a qualifié le bombardement israélien de Chajaya, de "crime de guerre", et a appelé à un "arrêt immédiat" de l'offensive israélienne sur l'enclave palestinienne. Ce bombardement, le plus meurtrier en cinq ans sur Ghaza, a fait plus de soixante morts dans ce seul quartier dimanche, dépassant les bilans quotidiens enregistrés depuis le 8 juillet, date du début de l'offensive israélienne. Une trêve humanitaire demandée par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) n'a tenu qu'une demi-heure sur les deux heures prévues. "Le bombardement brutal et l'offensive terrestre à Chajaya sont des crimes de guerre contre les civils palestiniens et une escalade dangereuse qui pourrait avoir de lourdes conséquences", a estimé le secrétaire général de l'institution panarabe dans un communiqué. M. Arabi a également appelé à "l'arrêt immédiat de l'agression israélienne sur Ghaza" et à "fournir la protection nécessaire aux civils palestiniens", estimant qu'Israel "portait l'entière responsabilité de ces crimes affreux". Le gouvernement et la présidence palestiniens ont dénoncé, quant à eux , un "massacre atroce" dans le quartier de Chajaya, à l'est de la ville de Ghaza.