L'insuffisance de la production nationale continue d'obliger l'Etat à importer une grande partie de produits, de biens de premières nécessité et à cela, il faut ajouter les sécheresses cycliques qui touchent le pays, impliquant de prime abord à court terme un recentrage solide de l'économie nationale pour combler ces déficits de besoins de consommation. Bien que le gouvernement s'est engagé dans son Plan d'action à mettre en œuvre des mesures de rattrapage pour réduire cette dépendance des importations et équilibrer la balance des paiements, beaucoup reste à faire en ce qui concerne la diversification de l'économie nationale. La réalisation des objectifs essentiels, tels que décrits par le programme politique du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, vise la construction d'une économie développée et parfaitement intégrée. A cet effet, le rôle des secteurs public et privé est décisif, surtout que dans le cadre du plan national de développement et dans le cadre de la tripartite, il est assigné un certain nombre d'objectifs à ces deux secteurs: mise en place d'activités diversifiées couvrant l'ensemble des branches, une gamme de production de plus en plus étendue et un réseau d'implantation industrielle à travers l'ensemble des régions du territoire national en vue d'assurer à terme une couverture élevée des besoins nationaux et biens industriels d'équipements et de consommation et de participer effectivement à la politique d'équilibre régionale ; le renforcement de l'objectif d'indépendance économique par la maîtrise des sciences et des technologies nouvelles et de leur développement. On note à cet effet que la prochaine période quinquennale (2015-19) repose sur une stratégie de développement adoptée et visant à donner un contenu concret à la notion d'indépendance économique en faisant du secteur de l'industrie, de l'agriculture une pièce maîtresse du processus de développement et de diversification de l'économie nationale avec comme objectif fondamental la création de richesses et d'emplois. Pour arriver à la concrétisation de ces objectifs, il est évident que la préoccupation première serait de parvenir à l'effacement de certaines erreurs de conception technologique et qui ont eu pour conséquence directe une sous-utilisation des capacités de production, un processus d'apprentissage et de formation faible et une maîtrise déficiente de la machine de production. Cette situation s'est traduite finalement par une satisfaction insuffisante, à des coûts élevés, des besoins de l'économie nationale et de la population. Maintenant, il s'agit d'atteindre l'objectif d'intégration, de transfert de technologie et de développement d'un engineering national. Dans un contexte de ressources financières aisées et partant de la réalité économique objective du pays, dominée par un environnement créé par des secteurs devenus prioritaires, dont notamment l'industrie, l'agriculture et le tourisme, il paraît nécessaire d'ajuster, à la lumière des enseignements tirés des expériences de développement, le renouveau économique pour, d'une part, tenir compte de cette réalité économique, objective et, d'autre part, relever les défis qui découlent des contraintes et des enjeux de l'avenir, une crise mondiale durable caractérisée par des mutations technologiques de grande ampleur, notamment.