Les relations algéro-italiennes sont "solides et positives dans différents domaines, notamment économique, politique et culturel". C'est, du moins, ce qu'a indiqué, dimanche dernier à Alger, le président de la commission des affaires étrangères de la Chambre des députés du Parlement italien, M. Umberto Ranieri. Ces relations "peuvent encore connaître davantage de développement", a souligné M. Ranieri dans une conférence de presse animée au siège de l'ambassade d'Italie à Alger. Rappelant toutefois que "l'Italie n'a jamais quitté l'Algérie même dans les moments les plus difficiles de l'agression terroriste", il a affirmé que le nombre d'entreprises italiennes implantées en Algérie est passé, en trois ans, de 80 à 150, et que ce nombre pourrait être revu à la hausse. En effet, "il y a un grand intérêt de la part des entreprises italiennes à participer aux efforts de croissance et de développement de l'économie algérienne", a ajouté M. Ranieri, suggérant la mise en oeuvre d'un "véritable partenariat dans le secteur de l'énergie et la promotion des PME-PMI avec la participation des entreprises italiennes dans le processus de privatisation". Dans ce contexte, il a souligné la "nécessité de créer un environnement propice à même de favoriser l'investissement italien" en Algérie, appelant les entreprises économiques de son pays "à faire preuve de courage dans ce domaine". M. Ranieri a indiqué, en outre, qu'un sommet entre les gouvernements algérien et italien se tiendra le 14 novembre 2007 en Italie. "Ce sommet qui est une forme de rencontre que l'Italie réserve seulement à un nombre restreint de pays de l'Union européenne, est une initiative prise par les deux pays (l'Algérie et l'Italie) allant dans le sens du renforcement et de la consolidation de la coopération bilatérale", a-t-il souligné. Abordant, par ailleurs, le volet culturel, M. Ranieri, qui a été reçu auparavant par la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, a indiqué qu'une semaine culturelle algérienne se tiendra prochainement en Sardaigne. Il a fait savoir l'existence d'opportunités dans le domaine de la culture, notamment en ce qui concerne la formation d'opérateurs de patrimoine historique et artistique. Interrogé sur le projet de l'Union méditerranéenne, le parlementaire italien a rétorqué que "l'Union européenne a consenti des efforts pour son élargissement vers l'Est durant les dernières années", soulignant "la nécessité pour l'UE d'approfondir ses capacités à s'orienter vers le Sud et la Méditerranée". Evoquant ses entretiens avec le ministre des Affaires étrangères, M.Mourad Medelci, il a indiqué que c'était une occasion d'aborder la situation au Sahara Occidental, insistant sur les résolutions des Nations unies et la recherche d'une solution "positive" à ce problème.