Parmi les secteurs clés du développement de l'économie nationale, le gouvernement, dans son Plan d'action, a retenu comme priorité les bienfaits du développement du tourisme et de l'artisanat. Cette promotion est présentée, par ses effets directs et indirects, comme un accélérateur du développement global à savoir: la création d'emplois, l'amélioration de la balance des paiements et l'augmentation des rentrées en devises fortes, nécessaires aux achats d'équipements lourds, la création de débouchés pour les produits de l'agriculture, de la pêche, de l'artisanat et de l'industrie. C'est également un secteur qui peut contribuer largement à l'amélioration des transports intérieurs et extérieurs. Une amélioration qui peut souvent avoir des effets bénéfiques sur les autres secteurs d'activités économiques et sociales. Personne ne peut ignorer ces effets positifs. Mais ces effets positifs se trouvent actuellement dans toutes les régions du pays, annihilés par un tourisme improvisé, mal planifié ou planifié sans pensée économique intégrationniste, par des opérateurs qui, inconsciemment ou sciemment, pensent à leur profit, ignorant les intérêts du pays. Aussi, s'agit-il en particulier de prendre conscience des dangers d'un mauvais développement touristique comme c'est le cas actuellement... risquant de créer des situations irréversibles, non seulement sur le plan économique, mais aussi sur les plans sociologique, culturel et moral. A titre d'exemple, un très grand nombre de réseaux hôteliers ne répondent pas aux normes internationales et même si les hôtels sont classés, ni l'accueil ni les prestations ne répondent aux désirs des clients, sans parler des établissements qui accueillent les femmes de mauvaises mœurs, etc. et où la prostitution, la drogue et l'alcool font des ravages. Ces effets pernicieux et les dangers d'un mauvais développement touristique conduisent à un tourisme marginal économiquement, sociologiquement, culturellement et moralement, et risque de déséquilibrer l'économie nationale. Comme l'attestent les réalités, le tourisme mal planifié ou improvisé provoque un contact brutal entre une société de surconsommation et une société de sous-consommation (étude d'experts) au moment où cette dernière, pour rattraper son retard en matière de développement, a besoin d'une certaine austérité. Les besoins de ce contact brutal sont dans nos hôtels et autres complexes touristiques: le goût immodéré des boissons alcoolisées et où les prix sont incontrôlables et exorbitants d'un établissement à un autre, la multiplication des boites de nuit et des lieux de plaisir avec toutes les mauvaises retombées, comme la prostitution féminine, voire masculine, la drogue, la criminalité, etc. Le gouvernement dans son Plan d'action n'évoque aucune opération d'assainissement de ce secteur. Par contre, il met l'accent sur la priorité en termes d'offres d'assiettes foncières pour la réalisation de projets touristiques relevant de 17 Schémas directeurs d'aménagement touristique qui sont en cours de réalisation. Dans ce cadre, il sera mis à la disposition des investisseurs des assiettes foncières à l'intérieur des ZET (Zones d'expansion touristique), pouvant accueillir des projets importants susceptibles de créer 15 000 emplois directs. Dans le même sillage, le gouvernement se dit œuvrer pour que l'artisanat ne se limite pas à la seule préservation d'une culture traditionnelle ancestrale, et affirme sa contribution à la consolidation du tissu économique national par la création de richesses et d'emplois. Ainsi, il est souligné que le programme de réalisation de Chambres de l'artisanat et des métiers dont 67 en exploitation et 72 en cours de réalisation, sera finalisé.