La vision à moyen et long terme du développement, la gestion rationnelle de l'économie nationale, le dialogue social et la concertation, la place qui revient au partenariat secteur public-privé débattue lors des travaux de la 17ème session de la tripartite, se veut une option fondée sur la nécessité de corriger les insuffisances par une plus grande prise en compte des différents segments du Pacte national économique et social de croissance et par une approche de réduction des faiblesses des moyens de production plus centrés sur le développement et la promotion de l'investissement alternatif au secteur des hydrocarbures. La démarche de cette stratégie de croissance visant à l'horizon 2019 un taux de 7 %, est ainsi une réponse claire à la persistance de nombreuses lacunes dans l'atteinte du niveau optimal dont devrait se prévaloir l'économie nationale. C'est aussi l'explosion démographique qui est venue renforcer cet impératif de formuler une politique économique et sociale cohérente dont la mise en route se traduira, sur la période 2015-19, par une croissance créatrice de richesses et d'emplois, fondement d'un développement durable. Ainsi, la préparation du programme quinquennal 2015-19 se déroule dans des conditions normales loin de tout fait conjoncturel, comme le laissent entendre certaines sirènes habituées à hausser le ton avec comme objectif, de tromper l'opinion publique. Ces conditions, en permettant une totale participation de l'ensemble des partenaires économiques et sociaux, vont très certainement favoriser l'instauration d'un dialogue constructif et susciter une large adhésion. L'étape quinquennale qui commence sera décisive, car elle devra permettre à l'économie nationale de faire face, dans les meilleures conditions possibles, aux exigences du Pacte national économique et social de croissance. Une période qui sera marquée par des mutations profondes sur tous les fronts. Il s'agit de faire face à la tendance de la persistance du chômage où l'essentiel de la valeur ajoutée des richesses et du travail se situent désormais au bénéfice de la croissance. Un instrument économique embryonnaire et au demeurant assez bien orienté vers les problèmes de gestion de l'économie nationale. Ce à quoi, le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, a souligné jeudi devant les membres de la tripartite (Gouvernement-Patronat-UGTA) de mettre un frein définitif à la politique économique presque chaotique dominée par l'esprit d'improvisation. Une phase nouvelle commence à travers tout à la fois la valorisation du Pacte national économique et social de croissance et le prochain programme quinquennal 2015-19, certes caractérisée par des problèmes nombreux et complexes à régler, dus à la densité des questions économiques, sociales et organisationnels d'une société en pleine mutation, mais qui démarre avec des acquis très solides. La dynamique ressentie à travers la convergence d'objectifs entre le gouvernement et ses partenaires économiques et sociaux tend, selon la première analyse, à bouleverser de fond en comble la structure socio-économique du pays en posant les problèmes économiques de la construction avec un tout autre éclairage dans la finalité d'augmenter les ressources nationales génératrices de sources de niveau de vie général des populations. La priorité est accordée à l'élargissement de l'emploi offert par l'économie nationale, mais également par l'amorce d'une politique sociale avancée, et la réunion de conditions de vie meilleure, notamment par l'amélioration du pouvoir d'achat des travailleurs, notamment des basses catégories professionnelles et ce, grâce à la décision volontariste du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, portant abrogation de l'article 87 bis de la loi 90-11 relative aux relations de travail ainsi que le rétablissement du crédit à la consommation et la protection et promotion de la production nationale.