La Commission des questions politiques spéciales et de la colonisation (Quatrième commission) a entamé, jeudi, son débat général sur la question des opérations de maintien de la paix sous tous leurs aspects. Au cours de ce débat, la plupart des délégations se sont félicitées de la réforme en cours des structures des opérations de maintien de la paix de l'ONU afin qu'elles puissent davantage répondre aux nouveaux défis posés par le maintien de la paix et de la sécurité internationales. Plusieurs d'entre elles ont, cependant, tenu à rappeler que les opérations de maintien de la paix jetaient sur les bases du développement, mais qu'il était indispensable d'analyser les causes profondes des conflits. Ainsi, le représentant algérien, M. Mohamed Sofiane Berrah, a estimé que l'action de l'ONU, pour prévenir et contenir les foyers de tension, devait s'accompagner d'un engagement des opérations de maintien de la paix (OMP). Il a, en effet, souligné le fait que le succès de ces opérations reposait, en grande partie, sur la clarté et la cohérence du mandat qui leur est confié par le Conseil de sécurité. Il s'est félicité des efforts de restructuration du DOMP dans le cadre du programme des "Opérations de paix 2010". De même, il s'est réjouit des efforts du DOMP pour l'établissement d'un document énonçant la doctrine dans le domaine du maintien de la paix. Le représentant de l'Algérie a demandé à ce que tous les Etats membres soient associés à cette réflexion et que le document finalisé soit soumis à leur adoption. Il a estimé que certains aspects de ce document relevaient exclusivement des prérogatives des Etats, ce qui est le cas par exemple de l'interprétation extensive des trois principes de base des opérations de maintien de la paix, à savoir le consentement de l'Etat hôte, l'impartialité et le non-recours à la force sauf en cas de légitime défense. Enfin, il a souligné l'importance que représente pour l'Algérie le retour du Groupe spécial sur l'aide et le soutien aux victimes d'exploitation et d'abus sexuels. Ce Groupe "porte la lourde tâche de restaurer une partie de la confiance perdue par l'ONU du fait d'actes répréhensibles commis par des individus irresponsables au cours de missions couvertes par l'ONU", a conclu M. Berrah. Concernant la doctrine sur la question du maintien de la paix, doctrine "Capstone", en cours d'élaboration, plusieurs délégations ont émis le souhait qu'elle soit le résultat d'un dialogue intergouvernemental, compte tenu des implications qu'elle aura à l'avenir sur la planification et la conduite des opérations et sur les pays qui envoient des troupes.