Le président iranien Hassan Rohani a affirmé hier que son pays représentait le socle de stabilité au Moyen-Orient et a lié les troubles actuels de la région à un complot des grandes puissances. L'Iran est le socle de stabilité dans cette région sensible qui est aujourd'hui dominée par les troubles, l'insécurité, les massacres et l'effroi, a affirmé M. Rohani lors d'un discours à l'occasion du 34e anniversaire du début de la guerre Iran-Irak. Les peuples de la région résistent et résisteront face aux terroristes, a-t-il ajouté. Les forces armées et le gouvernement de la République islamique les aideront partout. Nous sommes heureux que les peuples de la région résistent face aux complots des grandes puissances, citant des victoires en Irak, en Syrie, à Ghaza, en Palestine, au Yémen et en Afghanistan. Lors du défilé, les forces armées ont dévoilé plusieurs missiles capables d'atteindre Israël, notamment quatre Sejil et quatre Ghadr-H d'une portée de 2 000 kilomètres. M. Rohani s'exprimait avant son départ pour New York, où il doit prononcer jeudi un discours à l'Assemblée générale de l'ONU. Les chefs de la diplomatie américaine et iranienne, John Kerry et Mohammad Javad Zarif, ont discuté dimanche à New York de la menace que posent les djihadistes de l'organisation Etat islamique (EI). Vendredi, John Kerry avait estimé que la République islamique avait un rôle à jouer dans la lutte contre l'EI. L'Iran a apporté son aide aux gouvernements syrien, irakien, et aux Kurdes irakiens pour combattre le groupe djihadiste, mais refuse officiellement de faire partie de la coalition internationale menée par les Etats-Unis. Téhéran accuse les Occidentaux et certains pays de la région d'avoir créé l'EI dans le but de faire tomber le régime de Bachar al-Assad, son principal allié régional contre Israël. Peu avant son départ, Hassan Rohani a répété que l'Iran ne renoncerait pas à ses droits lors des négociations nucléaires avec le groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Chine, Russie et Allemagne) qui ont repris en marge de l'Assemblée générale. Téhéran est prêt à accepter plus de transparence dans le cadre des règles internationales pour créer la confiance et le respect mutuels mais en matière de technologie nucléaire civile, nous avons des droits indéniables pour développer le pays. Nous n'y renoncerons pas et poursuivrons notre chemin, a-t-il déclaré. L'Iran et les grandes puissances se sont donné jusqu'au 24 novembre pour trouver un accord global qui rendrait quasiment impossible à l'Iran de se doter de l'arme atomique, en échange d'une levée des sanctions internationales qui pèsent sur le pays. De son côté, un haut responsable des forces armées, le général Massoud Jazayeri, a affirmé que le mandat de l'équipe de négociateurs iraniens concernait uniquement les questions nucléaires dans le cadre fixé par les autorités, écartant toute compétence dans la lutte contre l'EI. Ikram A.