Le Représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Libye, Bernardino Leon, a salué l'ouverture, dans la ville de Ghadames, d'un dialogue politique destiné à résoudre la crise dans le pays, estimant qu'il s'agissait d'un jour historique. Le dialogue, qui est facilité par la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (MANUL), intervient après des mois de violence entre groupes armés rivaux dans le pays. Plus de 300 000 personnes sont déplacées, et des aéroports, bâtiments publics et autres infrastructures vitales ont été détruits. En outre, l'organe législatif légitimement élu, la Chambre des représentants, a été obligé de se replier dans la ville de Tobrouk et un certain nombre de ses membres ont boycotté ses délibérations. A la suite d'une rencontre lundi passé entre des membres de la Chambre des représentants et des parlementaires qui ont boycotté ses sessions, M. Leon a estimé que les participants ont montré leur détermination à entamer un processus politique pour surmonter leurs différends de manière pacifique. "Nous avons convenu de démarrer un processus politique pour répondre à toutes les questions concernant la situation en Libye aujourd'hui et de le faire de manière pacifique avec un appel très fort en faveur d'un cessez-le-feu complet dans tout le pays", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Ghadames. Les participants ont également discuté de l'assistance humanitaire à fournir aux Libyens touchés par la crise, ainsi que de la situation des aéroports dans le pays. Le Parlement libyen a lancé des discussions avec l'opposition pour tenter d'empêcher le pays de sombrer dans l'anarchie. Les négociations se sont déroulées sous l'égide de la Mission de soutien de l'ONU en Libye et sur initiative du représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies, Bernardino Leon. Les médias locaux ont rapporté que les délégations représentant différentes parties se pencheront essentiellement sur la manière d'enrayer les affrontements mortels qui ont éclaté dans différentes villes ainsi que sur la transition politique mal engagée. Le processus politique est tendue en Libye depuis les troubles de 2011 qui ont conduit au renversement de l'ancien guide Mouammar Khadafi. Le pays jongle actuellement avec deux parlements et gouvernements rivaux. D'après le plan de transition de la Libye, la Chambre élue des représentants a déjà remplacé l'ancien parlement intérimaire, le Congrès National Général. Mais l'alliance armé islamiste "Libya Dawn" a formé son propre gouvernement qui s'oppose au nouveau. Les sympathisants de Libya Dawn et de l'ancien parlement ont été exclus des négociations de lundi, car le Premier ministre Abdullah Thinni a déclaré que le gouvernement ne "négocie pas avec les terroristes".