Le déficit commercial américain a légèrement reculé en août, surprenant les analystes grâce à la bonne tenue du secteur pétrolier, selon les données publiées par le département du Commerce. Il s'est établi à 40,1 milliards de dollars en données corrigées des variations saisonnières, en repli de 0,5% par rapport à juillet alors que les analystes s'attendaient à une aggravation de 1,5%. Globalement, les échanges de biens ont vu leur déficit légèrement augmenter à 59,9 milliards, tandis que le traditionnel surplus dans les services a progressé à 19,8 milliards. Tous secteurs confondus, la réduction du déficit commercial américain tient plus précisément à une progression des exportations sur un mois (+0,2% à 198,5 milliards de dollars) plus rapide que celle des importations (+0,1% à 238,6 milliards) indique le ministère. Cette légère embellie tient notamment à la réduction du déficit sur les produits pétroliers qui a atteint en août son plus bas niveau depuis juillet 2004, à 13,1 milliards. Dans le détail, les ventes à l'étranger de produits pétroliers américains ont atteint le montant record de 14,1 milliards tandis que leurs importations baissaient de 3,9%, à 27,2 milliards, indique le ministère. En termes géographiques et en données brutes, les Etats-Unis ont par ailleurs réussi en août à maîtriser leur déficit sur les biens vis-à-vis de la Chine qui a reflué de 1,0% à 29,8 milliards de dollars. Le déséquilibre avec l'Union européenne s'est, lui, considérablement réduit de 33,0% sur un mois, à 9,3 milliards de dollars, à l'heure où les deux blocs négocient un traité commercial de libre-échange.
Ralentissement de la croissance de l'activité dans les services Par ailleurs, la croissance de l'activité dans les services aux Etats-Unis a légèrement ralenti en septembre, comme s'y attendaient les analystes, selon l'indice des directeurs d'achats publié par l'association professionnelle ISM. L'indice ISM non-manufacturier s'est établi à 58,6%, perdant un point par rapport à août, selon un communiqué de l'association. Au-dessus de 50% cet indicateur reflète une progression de l'activité. Ce chiffre est conforme aux attentes des analystes. L'indice ISM englobe les services au sens large puisqu'il prend en compte, en plus du secteur tertiaire, l'agriculture, la construction et les services d'utilité publique comme l'eau et l'électricité. Il témoigne d'une progression de l'activité lorsqu'il est supérieur à 50% et une contraction quand il passe en dessous. L'activité américaine dans les services reste ainsi en expansion pour le 56e mois d'affilée. Parmi les composantes de l'indice, la mesure de l'activité a perdu 2,1 points de pourcentage à 62,9%. L'indice des nouvelles commandes en revanche a ralenti sa progression, perdant 2,8 points à 61%. La composante emploi est en hausse de 1,4 point de pourcentage à 58,5 % montrant une croissance pour le septième mois de suite. L'autre volet de l'indice des directeurs d'achats portant sur l'industrie manufacturière, l'ISM manufacturier publié le 1er octobre, avait reculé davantage que prévu en septembre, perdant 2,4 points et tombant à 56,6% soit davantage que ce à quoi s'attendaient les analystes.