Les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis ont reculé à 320 000 pour la semaine close le 10 août, leur plus bas niveau hebdomadaire en six ans, un chiffre qui a surpris les analystes, a indiqué le département du Travail, avant-hier. Les demandes d'allocations chômage ont enregistré un recul de 15 000 en données corrigées des variations saisonnières par rapport à la semaine précédente (335 000, chiffre révisé en légère hausse), alors que la prévision médiane des analystes tablait sur une hausse de 6 000 à 339 000. Le niveau de nouvelles inscriptions pour cette semaine du 10 août est le plus bas enregistré depuis le 6 octobre 2007, a précisé le ministère. En moyenne sur un mois, le nombre de nouveaux chômeurs a reculé à 332 000, soit 4 000 demandes de moins par rapport au calcul fait sur un mois la semaine précédente. C'est le plus bas niveau de nouvelles demandes d'allocations chômage sur un mois depuis novembre 2007, a précisé le ministère. Il y a un an, le nombre de chômeurs nouvellement inscrits était de 366 000 en moyenne sur un mois. Le taux de chômage s'est établi à 7,4% en juillet, reculant de 0,2 point de pourcentage par rapport à juin.
Les prix à la consommation progressent comme prévu Les prix à la consommation en juillet aux Etats-Unis ont augmenté de 0,2% en données corrigées des variations saisonnières, conformément aux prévisions des analystes, selon des chiffres publiés par le département du Travail à Washington. Hors énergie et alimentation, l'indice des prix est également en hausse de 0,2% par rapport au mois de juin, comme le prévoyaient les analystes. La légère progression de juillet résulte d'une hausse des prix dans un vaste éventail de secteurs, affirme le ministère, citant le logement, le carburant mais aussi l'habillement et l'alimentation. En juin, l'indice des prix à la consommation s'était établi à 0,5%. En glissement annuel en juillet, la hausse des prix se monte à 2% tandis que l'inflation sous-jacente, qui ne prend pas en compte les secteurs volatils de l'alimentation et de l'énergie, progresse de 1,7%. Pour juillet, la hausse des prix de l'énergie s'est établie à seulement à 0,2% après avoir grimpé de 3,4% en juin. Si les prix de l'essence ont augmenté de 1% et ceux du fioul de 1,1%, ceux de l'électricité ont reculé (-0,3%) et surtout ceux du gaz (-2,8%). Les prix de l'alimentation n'ont progressé que de 0,1% en juillet après +0,2% en juin. Parmi les biens de consommation, les prix des vêtements sont en hausse pour le troisième mois consécutif avec un progrès de 0,6% en juillet. Les prix des nouvelles voitures ont légèrement progressé de 0,1%. Ceux des médicaments augmentent de 0,4%. Au rang des baisses, le ministère note que le prix des billets d'avions est en recul de 1,3% après une chute de 1,7% le mois d'avant. Il observe aussi un recul de 0,4%, le plus fort depuis avril 2010, pour les meubles et équipements ménagers. Le salaire horaire réel moyen a reculé de 0,2% en juillet par rapport à juin en données corrigées des variations saisonnières (10,28 dollars) du fait de l'effet conjugué d'un recul de 0,1% de la rémunération et de l'augmentation des prix de 0,2%.
La production industrielle inchangée La production industrielle des Etats-Unis est restée inchangée en juillet alors que les analystes s'attendaient à une légère hausse de 0,4%, selon des chiffres publiés jeudi par la banque centrale américaine (Fed). Au cours du mois précédent, la production industrielle avait progressé de 0,2%, un chiffre que la Fed a légèrement revu à la baisse de 0,1 point. Parmi les composantes de l'indice, la production manufacturière a reculé de 0,1% et tandis que celle d'électricité a fondu de 2,1%. La production de mines a, elle, porté l'indice en gagnant 2,1% en juillet, selon les données de la Fed. En glissement annuel, la production industrielle a toutefois repris des couleurs en grappillant 1,4% en juillet. Les données de la Banque centrale indiquent d'autre part que le taux d'utilisation des capacités industrielles a légèrement reculé en juillet, de 0,1 point, pour s'établir à 77,6%. Ce niveau reste inférieur de 0,3 point au taux d'utilisation observé en juillet 2012.
Le déficit des flux de capitaux se creuse Le déficit des flux de capitaux investis à long terme aux Etats-Unis s'est fortement creusé en juin, selon des chiffres publiés par le département du Trésor. Il s'est établi à 66,9 milliards de dollars contre 27,0 milliards de dollars en mai, a indiqué le ministère. Le solde négatif de cette balance traduit le fait que les Etats-Unis attirent moins de capitaux investis à long terme chez eux qu'ils n'en investissent à l'étranger. Selon les données du gouvernement, qui ne sont pas corrigées des variations saisonnières, ce déficit persistant tient à un engouement moins prononcé des investisseurs privés comme publics pour les obligations du Trésor américain, traditionnellement perçues comme une valeur refuge. Ainsi, les investisseurs privés ont investi 11,1 milliards de dollars de moins qu'en mai. En termes géographiques et en données brutes, la Chine (Hong Kong compris) reste le premier détenteur d'obligations du Trésor américain mais a légèrement réduit son exposition sur un mois (-2,3%) à 1 400 milliards de dollars. Le Japon arrive en seconde position avec 1 083,4 milliards de dollars suivi par un groupe de six pays des Caraïbes souvent présentés comme des paradis fiscaux (Iles Caïmans, Panama, etc.) et qui totalisent 290,8 milliards de dollars.
L'activité manufacturière de Philadelphie ralentit sa progression L'activité manufacturière de la région de Philadelphie (nord-est des Etats-Unis) a progressé en août mais à un rythme plus lent qu'en juillet, selon l'indice de l'antenne locale de la Banque centrale américaine (Fed) publié. Cet indicateur d'activité s'est établi à 9,3 contre 19,8 le mois dernier, alors que les analystes s'attendaient dans l'ensemble à ce que l'indice recule à 10. Il reste toutefois en territoire positif pour le troisième mois consécutif. L'indice mesure la perception que les industriels de la troisième région de la Réserve fédérale (couvrant l'est de la Pennsylvanie, le Delaware et le sud du New Jersey) ont de la conjoncture à travers l'activité de leurs sociétés. En août, le pourcentage des sociétés faisant part d'un accroissement de leur activité est supérieur (28%) à celui des entreprises qui affirment percevoir un ralentissement (19%). Plusieurs composantes de l'indice retombent toutefois en août en territoire négatif. Ainsi l'indice des livraisons est tombé juste en dessous de zéro, perdant 15 points sur un mois. Les commandes non honorées de même que l'indice des délais de livraison sont également dans le rouge, "ce qui suggère la poursuite d'une activité médiocre", affirme la Fed de Philadelphie. La composante emploi est parvenu à évoluer de manière positive, s'établissant à 3,5, mais abandonne 4 points par rapport à juillet. Pour les six prochains mois, les industriels de la région demeurent optimistes mais moins qu'en juillet, 53% des entreprises comptant sur un rebond de l'activité dans les six mois.
Baisse de l'activité manufacturière de la région de New York L'activité manufacturière de la région de New York a reculé en août pour s'établir à 8,2 contre 9,5 en juillet, selon l'indice Empire State publié par l'antenne locale de la banque centrale américaine (Fed). Cet indicateur apparait toutefois supérieur aux attentes des analystes qui tablaient sur une baisse bien plus marquée à 6,0. La composante de l'indice mesurant les nouvelles commandes a cédé 4 points pour s'établir à 0,3 tandis que celui mesurant les livraisons a chuté de sept points à 1,5, selon le communiqué de la Fed de New York. Comme le mois précédent, quelque 30% des industriels interrogés par la Banque centrale estiment que les conditions économiques se sont améliorées par rapport à juillet tandis que 22% affirment, au contraire, qu'elles sont moins bonnes "Les composantes de l'indice prévoyant l'activité à six mois témoignent d'un fort optimisme sur le climat des affaires dans l'avenir", note la Fed de New York dans son communiqué.
Une conférence de presse après chaque FOMC La Banque centrale américaine (Fed) devrait tenir une conférence de presse à l'issue de chaque réunion de son Comité de politique monétaire (FOMC) et non plus une fois sur deux comme actuellement, a affirmé la veille un de ses dirigeants. "Cela permettrait au FOMC de prendre des décisions appropriées davantage en ligne avec la publication des données macro-économiques", a déclaré James Bullard, président de l'antenne locale de Saint Louis (Missouri) dans un discours prononcé dans le Kentucky. Les marchés s'attendent à ce que la Réserve fédérale annonce une réduction de ses injections de liquidités dans le circuit financier "avant la fin de l'année" comme l'avait indiqué son président, Ben Bernanke. Les analystes et acteurs financiers tablent sur une annonce soit en septembre, soit en décembre mais guère à la réunion du FOMC d'octobre où une conférence de presse n'est pas prévue. M. Bullard, qui est un membre votant du FOMC, a redit que, pour lui, le Comité de politique monétaire "a encore besoin de voir davantage de données sur la performance macro-économique du deuxième trimestre 2013 avant de se faire une opinion" sur l'opportunité de diminuer ses achats mensuels de 85 milliards de dollars en bons du Trésor et titres hypothécaires. Il estime que "les chiffres récents suggèrent un deuxième trimestre plus fort qu'attendu", après une première estimation de la croissance du PIB de 1,7%, après 1,1% au premier trimestre. M. Bullard reste prudent vis-à-vis de l'inflation dont le niveau très bas "n'a pas de bonne explication", dit-il. A près de 1% sur un an, l'inflation sous-jacente (sans les prix de l'énergie et de l'alimentation) "touche la limite basse de ce qui est acceptable", juge M. Bullard.
