Les Bourses européennes ont accusé le coup avant-hier après la publication des nouvelles prévisions macroéconomiques du FMI, qui a revu à la baisse sa prévision de croissance pour la zone euro globalement et pour l'Allemagne et la France notamment. Dans ses nouvelles prévisions publiées mardi, le Fonds monétaire international ne prévoit plus pour l'union monétaire que 0,8% de croissance en 2014 contre 1,1% en juillet, et 1,3% en 2015, contre 1,5%. La zone euro pourrait devenir le "principal problème" de l'économie mondiale en cas de déflation et d'affaiblissement de la demande, a estimé mardi le chef économiste du FMI Olivier Blanchard. L'identification d'un premier cas de contagion du virus Ebola en Espagne a également jeté un froid sur les secteurs du transport aérien et du tourisme. "Certains vols pourraient être restreints ou détournés si le virus s'étend, touchant évidemment les bénéfices des compagnies. Certains personnes pourraient aussi renoncer à voyager à l'étranger de peur d'être contaminées et ainsi annuler des vacances ou des engagements", a relevé Tom Robertson, d'Accendo Market. La séance avait déjà mal commencé après la publication d'une chute marquée de la production industrielle allemande en août, de mauvais augure pour le troisième trimestre de la première économie européenne. L'Eurostoxx s'est replié de 1,80%. L'indice FTSE-100 de la Bourse de Londres a cédé 1,04% à 6 495,58 points. International Consolidated Airlines Group (IAG), maison mère de British Airways et d'Iberia, a réalisé la plus mauvaise performance en chutant de 6,92% à 345,6 pence. Le groupe de croisières Carnival a perdu 6,69% à 2 328 pence et Tui Travel 3,85% à 382 pence. Intercontinental Hotels Group a aussi abandonné 3,65% à 2 244 pence. Parmi les rares valeurs à surnager, Rio Tinto a gagné 0,78% à 3 020,5 pence. A Francfort, l'indice Dax a lâché 1,34% à 9 086,21 points. Très affectée, Lufthansa a fait les frais d'inquiétudes croissantes autour de l'épidémie d'Ebola (-5,26% à 11,45 euros), qui s'ajoutent au conflit social avec ses pilotes. Ce dernier étant en mouvement de grève hier et aujourd'hui, le cinquième en autant de semaines. Commerzbank a lâché 3,08% à 11,01 euros, ThyssenKrupp 3% à 19,07 euros et RWE 2,56% à 29,10 euros. Daimler a lâché 1,02% à 58,40 euros. Volkswagen, dont la marque a vu ses livraisons progresser de 3% sur les neuf premiers mois de l'année, a grappillé 0,03% à 157,05 euros. En tête du Dax, Linde a gagné 0,66% à 151,50 euros après l'annonce d'un contrat avec ArcelorMittal pour la construction d'une usine de gaz industriels dans l'est de l'Allemagne. L'indice CAC 40 de la Bourse de Paris a reculé de 1,81% à 4 209,14 points. Après un rebond en début de séance, grâce au relèvement de sa recommandation par JPMorgan Cazenove, le titre Air France-KLM a finalement terminé en baisse de 4,57% à 6,67 euros. Sanofi a perdu 1,79% à 85,26 euros, affecté par les soupçons de pots-de-vin qui se sont portés sur les filiales du groupe au Moyen-Orient et en Afrique de l'Est. Pernod Ricard a reculé de 1,57% à 86,12 euros, pénalisé par l'abaissement de sa recommandation par Deutsche Bank. Peugeot a fléchi de 1,16% à 10,21 euros. Le groupe veut vendre 51% de sa filiale de scooters en difficulté à l'indien Mahindra & Mahindra, et prévoit le départ volontaire d'un salarié sur cinq de son site du Doubs. A Madrid, l'indice Ibex 35 a perdu 2,02% à 10 430,7 points. Le groupe britannique International Consolidated Airlines Group (IAG), a reculé de 6,57% à 4,41 euros. Le numéro un mondial de la réservation de voyages, Amadeus, a cédé 2,29% à 27,78 euros. Santander a perdu 2,43% à 7,271 euros, BBVA 2,06% à 9,213 euros et CaixaBank 2,75% à 4,603 euros. La Bourse de Milan a reculé de 1,73% à 19 772 points. Seuls deux titres ont tiré leur épingle du jeu: Banca Popolare d'Emilia Romagna, a pris 0,16% à 6,19 euros et BMPS 0,10% à 1,002 euro. Fiat, dont c'est la dernière semaine de présence à la Bourse de Milan avant sa fusion formelle avec Chrysler, s'est retrouvée sous pression après la publication des chiffres d'immatriculations venus du Brésil (-2,09% à 7,245 euros). Sa compagnie parente CNH Industrial a plus souffert encore (-4,59% à 6,135 euros). Même tendance pour la holding Exor, qui a cédé 2,90% à 28,76 euros. la Bourse de Bruxelles a perdu 1,53% à 3 122,08 points. Le laboratoire pharmaceutique UCB a particulièrement accusé le coup (-3,99% à 68,36 euros). Parmi les autres baisses notables, le groupe diversifié Ackermans & Van Haaren a cédé 2,54% à 93,93 euros, et le brasseur AB InBev 2,25% à 83,97 euros, tandis que GDF Suez a perdu 1,98% à 19,02 euros. Une seule valeur du Bel 20 a résisté: l'assureur Delta Lloyd a gagné 0,08% à 18,92 euros. Le SMI de la Bourse suisse a reculé de 1,85% à 8 561,99 points. Les pharmaceutiques ont été sous pression alors qu'un courtier a revu à la baisse sa recommandation pour le secteur de la santé: Novartis a perdu 3,20% à 86,25 francs et Roche 2,76% à 271,50 francs. Sensible à la conjoncture, Adecco, le spécialiste du travail temporaire, a chuté de 3,10% à 62,55 francs. Transocean s'est distingué en grimpant de 3,98% à 30,57 francs. La Bourse de Lisbonne a cédé 0,54% à 5 507,53 points, sous l'effet de la chute du constructeur Mota Engil, qui a perdu 4,57% à 4,49 euros. Les mauvais résultats du groupe de presse Impresa, qui a terminé en baisse de 3,70% à 1,12 euro, ont aussi pesé sur les performances du PSI 20. Du côté des banques, la BPI a reculé de 3,15% à 1,51 euro tandis que la BCP a cédé 0,90% à 0,10 euro. L'opérateur historique Portugal Telecom a, quant à lui, gagné 1,04% à 1,65 euro. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a reculé de 1,39% à 406,51 points. La baisse la plus importante a été enregistrée par le groupe d'intérim Randstad (-4,45% à 35,01 euros). L'assureur Delta Lloyd a gagné 0,08% à 18,92 euros.