L'appel de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef), qui avait appelé à une grève nationale a été largement suivie par les personnels des trois paliers de l'enseignement, comme l'indique le communiqué émanant de cette même formation syndicale. Cette grève a été également suivie de sit-in devant les sièges des directions de l'éducation des 48 wilayas, pour faire entendre leurs voix et exiger des droits. Ces " anciennes " revendications n'ont selon le syndicat pas connu de résultats palpables. Depuis le mois d'août et jusqu'au début septembre, le ministère de l'Education nationale a tenu "au moins" 3 rencontres avec chacun des 9 syndicats agréés qui ont présenté 140 revendications, avait affirmé Mohamed Iddar, conseiller chargé des relations avec les partenaires sociaux auprès du ministère de l'Education nationale. Intervenant lors d'un point de presse organisé par le ministère de l'Education pour faire connaître "la réponse" du secteur aux revendications des syndicats, M. Iddar a indiqué que "ces rencontres reflètent la pleine disponibilité des responsables du secteur à participer au dialogue et à la concertation avec les représentants des travailleurs et des enseignants, concernant les problèmes et les préoccupations de ces derniers dans le cadre de ce qui est autorisé par la loi". Et depuis, sur le plan pratique et comme cette grève l'indique apparemment, les concernés ne sont pas satisfaits de la position du ministère concerné. Ils prévoient d'autres actions qu'ils détermineront à l'issue de la tenue du prochain Conseil national, pour évaluer la situation et trancher sur les actions à mener. Alors que les intendants sont toujours en grève, l'Unpef exige plusieurs revendications socioprofessionnelles au profit des employés de l'Education. Ainsi, le syndicat exige, entre autres, l'application des protocoles d'accord déjà conclus, au courant de l'année 2014, entre l'Union et le ministère de l'Education nationale, relatifs au règlement de la question de l'intégration des professeurs de l'enseignement moyen et primaire aux catégories compatibles avec leur niveau. Il exige, également, le droit des adjoints d'éducation à la promotion dans leur carrière et leur reclassement dans la catégorie 10, ainsi que la suppression de l'article 87bis et leur intégration dans le corps de l'éducation. Après le lancement de cette grève, il faut reconnaitre que si elle n'a pas été suivie dans plusieurs institutions de la Capitale, elle a par contre, été largement suivie à l'Est et à l'Ouest. A noter juste qu'ayant envisagé de tenir un sit-in devant les sièges des directions de l'éducation de chaque wilaya du pays, mais ce rendez-vous n'a pas eu lieu au niveau d'Alger-Centre. Ainsi donc alliant le geste à la parole, l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF) est, après avoir annoncé une grève pour le 21 octobre passée à l'action. Cette entité syndicale a appelé ses adhérents à se joindre au mouvement et à observer un arrêt de travail mardi dernier. Cette action avait pour but d'obtenir gain de cause concernant les revendications en suspens relatives aux catégories les plus lésées, ajoute un communiqué de ce syndicat. " Cette journée se veut une protestation et un avertissement pour arracher les droits des catégories lésées ", a-t-il indiqué tout en précisant que cette décision a été prise à l'issue de la rencontre du bureau national tenue samedi et dimanche derniers à Boumerdès. D'autre part, il est utile de noter que les cadres syndicaux sont solidaires avec les corps dits " défavorisés ", dont les corps communs, les ouvriers professionnels, les agents d'entretien et de sécurité. Enfin, ils insistent sur la nécessité de réactiver la suppression de l'article 87 bis portant code du travail afin de valoriser et d'améliorer le pouvoir d'achat.