La grève d'une semaine à laquelle a appelé l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) a été largement suivie au troisième jour, selon le syndicat, qui se dit déterminé à aller jusqu'au bout de ses revendications, notamment le gel du statut particulier dans sa nouvelle formule. Le recours à la grève a été décidé après la rencontre non fructueuse avec la tutelle. Contacté par nos soins hier, Sadek Dziri, secrétaire général du syndicat, a déclaré : «Le syndicat espérait trouver un terrain d'entente concernant la plateforme de revendications, mais les négociations ont buté sur un mur». Il a fait savoir que le ministère n'a pris aucun engagement concret, «se limitant à quelques promesses» uniquement. Le même syndicaliste dénonce les menaces de la tutelle «au lieu d'ouvrir de vrais débats sur la situation actuelle du secteur». Les revendications de la corporation portent notamment sur la révision de la dernière mouture du statut particulier, en défaveur du personnel de l'éducation, l'intégration de certaines catégories d'enseignants du cycle primaire ou moyen dans des postes correspondant à leur profil conformément aux lois et règlements, et ce, sans conditions. En ce qui concerne les adjoints d'éducation, l'Unpef revendique leur droit à la promotion dans leur carrière et aussi leur reclassement à la catégorie 10. Il est également revendiqué l'intégration du personnel technique des laboratoires dans le statut de l'éducation nationale. Les corps communs demandent aussi la suppression de l'article 87 bis et leur intégration dans le corps de l'éducation. L'Unpef a encore une fois affiché sa satisfaction quant au taux de suivi enregistré, qui est estimé entre 45 et 80% dans plusieurs wilayas du pays.