Des sources proches du secteur bancaire ont indiqué que Cetelem, branche du groupe bancaire français BNP Paribas, a transféré l'année dernière ses revenus estimés à 7 millions d'euros vers l'étranger. La même source a mentionné que ces revenus ont été réalisés grâce au crédit à la consommation, destinés à ses clients en Algérie. Ces revenus viennent couronner les activités entamées, l'année passée, en Algérie, comme le crédit automobile qui constitue plus de 90% des crédits à la consommation octroyés par cette banque, selon la même source. La décision prise, au cours de cette semaine, visant à suspendre les opérations de crédits automobile octroyés jusqu'à ce jour par la CNEP, va permettre à nouveau aux autres banques de réaliser des revenus considérables dans ce domaine. Aussi les banques privées ont formulé des craintes après la reprise de la CNEP de sa part du marché de crédit automobile, sachant que cette dernière a déjà fait l'objet d'une suspension de deux ans et demi. En effet, la filiale de BNP Paribas, Cetelem, installée en 2006 en Algérie, a rassemblé 30 000 dossiers pour 100 millions d'euros. En attendant l'aboutissement de la réforme bancaire, Cetelem Algérie profite de l'augmentation du pouvoir d'achat de la nouvelle classe moyenne qui est estimée à près de trois millions de personnes. La méthode dans le crédit à la consommation, c'est d'établir des conventions avec les grandes entreprises, les concessionnaires automobiles, les syndicats de taxis, etc. C'est une méthode qui présente le moins de risques. En France, les taux d'intérêt de Cetelem sont toujours supérieurs à ceux des banques. En Algérie, les deux banques françaises, Société Générale et BNP Paribas, qui font du crédit à la consommation pratiquent des taux d'intérêt qui avoisinent 10%. Cetelem devrait être plus chère d'un ou deux points. Cetelem Algérie a financé jusqu'à ce jour 25 000 crédits répartis à parts égales entre le crédit automobile et le crédit à la consommation englobant les produits électroménagers, l'achat de meubles et les produits informatiques. Avec un niveau d'impayés jugé très faible, soit seulement 2%.