Face aux nouvelles obligations du marché, les banques étrangères, particulièrement françaises, s'attellent à rechercher de nouveaux plans de déploiement. Néanmoins, certaines semblent trouver bien des difficultés à trouver le juste équilibre. Dans ce sens, la banque française BNP Paribas prévoit de déployer une nouvelle structure en Algérie. Ainsi, Thierry Laborde, administrateur directeur général délégué de BNP Paribas Personal Finance, a récemment indiqué au quotidien économique " Les Echos ", que les activités de crédit à la consommation (Cetelem), et celle de banque de détail vont être fusionnées au sein de sa filiale locale BNP Paribas el Djazaïr, confirmant ainsi une information diffusée quelques jours auparavant par le quotidien électronique " Toutsurlalgérie ". En effet, selon TSA, BNP Paribas El Djazaïr accélère les préparatifs pour l'intégration de sa filiale Cetelem Algérie au sein de son département crédit à la consommation. Le quotidien Online a précisé dans sa livraison d'hier, que le directeur général de BNP Paribas Algérie a adressé un courriel, il y a quelques jours, aux responsables centraux et régionaux de la banque leur demandant de se préparer activement à accueillir Cetelem et ses dizaines de milliers de clients. Néanmoins, TSA relève le fait que l'intégration de Cetelem Algérie à BNP Paribas Algérie devra au préalable avoir l'aval des autorités monétaires algériennes. La même source relève, aussi, le durcissement des conditions d'accès des banques privées au marché interbancaire pour se refinancer. TSA indique également, dans ce sens, que la Banque d'Algérie a interdit à BNP Paribas de financer Cetelem Algérie, en vertu de la loi sur les établissements financiers mise en place au lendemain du scandale Khalifa, laquelle interdit aux banques de financer leurs filiales. Ces éléments associés aux dernières décisions prises par le conseil de la monnaie et du crédit à propos de la capitalisation bancaire pose des problèmes de financement à Cetelem. En effet, TSA indique que, face à ses difficultés de financement, Cetelem a durci les critères d'octroi de crédits aux particuliers. Pour sa part, l'hebdomadaire économique, les Afriques, considère que suite à la crise financière internationale qui les a touchées, les banques françaises, BNP Paribas et Société Générale ont réduit leurs engagements dans le crédit à la consommation. Aussi, " Les Afriques " indique que compte tenu que le Conseil de la monnaie et du crédit (CMC) de la Banque d'Algérie a décidé, fin décembre 2008, de leur " recommander " d'augmenter leur capital social de 2,5 milliards de dinars à 10 milliards de dinars, "Le seul financement du commerce extérieur, de la consommation des ménages, et les résultats de services à la clientèle ne présentent plus un volume d'affaires suffisant pour justifier d'un capital de 10 milliards de dinars. Il faut tout revoir pour amener son chiffre d'affaires à un seuil qui correspond à une telle capitalisation." Pour sa part, TSA estime que tous ces éléments reflètent le recul du crédit à la consommation en Algérie et ce, après un développement spectaculaire, entre 2005 et 2008. Et d'ajouter que les crédits aux particuliers ont été jugés fin 2008 par le gouvernement, contraires aux intérêts de l'économie nationale, puisqu'ils financent des produits importés et, donc, indirectement des industries basées à l'étranger, avec un risque de surendettement des ménages algériens. De son côté, " Les Afriques " considère que le resserrement du crédit à la consommation, par les banques françaises en particulier, convient aux objectifs recherchés par le gouvernement de Ahmed Ouyahia, lancé dans une traque au gonflement des importations. Isma B.