Les prix du café et du sucre se sont redressés cette semaine, bénéficiant de perspectives de déficit d'offre sur leur marché, tandis que le cacao souffrait du désintérêt des investisseurs spéculatifs. Le café rebondit, craintes de déficit sur le marché Les cours du café ont rebondit cette semaine, le marché s'inquiétant d'un déficit d'offre sur le marché cette saison. Ils ont atteint vendredi leur plus haut niveau depuis début novembre, à 2087 dollars la tonne à Londres et 196,60 cents la livre à New York. "Pour la première fois, l'Organisation internationale du café (ICO) a chiffré sa prévision d'un déficit sur le marché mondial du café en 2014/15", ont rapporté les économistes de Commerzbank. L'ICO table sur un déficit de 800 000 sacs de 60 kilos pour la saison actuelle, commencée en octobre. "La principale raison pour le déficit est la production brésilienne décimée par la sécheresse et les conséquences toujours notables de l'épidémie de rouille en Amérique centrale", ont détaillé les experts de Commerzbank. Le Brésil a connu au premier trimestre de cette année une sécheresse historique, qui a touché les cultures caféières au moment crucial du développement des fruits. Quant à l'épidémie de la rouille, un champignon qui attaque les feuilles des caféiers, elle a dévasté les cultures caféières d'Amérique centrale l'année dernière. Le marché mondial du café a été équilibré au cours de la saison 2013/14.
Le sucre se reprend, perspectives de déficit d'offre Les prix du sucre ont rebondit cette semaine, montant mercredi jusqu'à des plus hauts depuis trois semaines, alors que le marché mondial devrait être en déficit pour la première fois depuis 2010 la saison prochaine. Dans son rapport trimestriel publié mercredi, l'Organisation Internationale du sucre (ISO) a indiqué qu'elle s'attendait à un léger surplus d'offre cette saison (+473 000 tonnes) et à un déficit de 2 à 2,5 millions de tonnes en 2015/16. Le marché mondial du sucre sortirait ainsi d'un long cycle de surabondance d'offre, commencé en 2010/11. Ce basculement dans un marché en déficit sera en partie dû à la baisse de la production au Brésil, où la sécheresse historique du premier trimestre a affecté les cultures sucrières. Le principal groupement d'industriels du secteur du sucre au Brésil, Unica, a d'ailleurs indiqué mardi que de plus en plus d'usines arrêtaient précocement le broyage de canne à sucre.
Le cacao à la merci de mouvements de vente Les prix du cacao ont continué de chuter cette semaine, victimes de mouvements de ventes de la part d'investisseurs spéculatifs. La fève brune est ainsi tombée jeudi à ses plus bas niveaux depuis six mois à Londres (à 1 844 livres sterling la tonne) et dix mois à New York (à 2 780 dollars la tonne). La chute des prix a été causée par la liquidation de positions de fonds d'investissements, a expliqué Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group. Les investisseurs spéculatifs avaient massivement parié sur le cacao en septembre, sur fond de craintes d'une propagation de l'épidémie d'Ebola aux deux principaux producteurs de cacao de la planète (Côte d'Ivoire et Ghana). Cela a fait monter les cours du cacao à des niveaux inconnus depuis le printemps 2011 fin septembre. Mais ces inquiétudes ne se sont pas matérialisées tandis que la récolte principale, qui a commencé en octobre dans ces deux pays, avance bien, selon les observateurs. Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en janvier valait 2083 dollars vendredi à 11H15 GMT (12h15 HEC), contre 2010 dollars le vendredi précédent à 11H00 GMT. Sur le ICE Futures US de New York, la livre d'arabica pour livraison en mars valait 195,80 cents, contre 183,65 cents pour le contrat de décembre sept jours auparavant. A Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en mars valait 420,40 dollars, contre 413,20 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de sucre brut pour livraison en mars valait 15,99 cents, contre 15,69 cents sept jours auparavant. A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en mars valait 1877 livres sterling, contre 1 905 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en mars valait 2 822 dollars, contre 2 893 dollars sept jours plus tôt.