Les prix du café et du sucre ont poursuivi leur ascension cette semaine, l'arabica atteignant même un plus haut en deux ans, toujours à cause de la sécheresse au Brésil, premier fournisseur mondial de ces deux matières premières. Le cours de l'arabica a ainsi dépassé les 2 dollars la livre pour la première fois depuis deux ans, en atteignant mercredi à New York un maximum de 204,10 cents la livre. Quant au robusta côté à Londres, il a touché mardi son plus haut niveau depuis près d'un an, à 2136 dollars la tonne. "Le marché continue d'être sur des charbons ardents du fait du temps sec dans les zones brésiliennes de culture" caféière (principalement d'arabica), ont expliqué les analystes de Commerzbank. La sécheresse au Brésil (le pays a connu ses mois de janvier et février les plus secs depuis des décennies) a fait bondir depuis le début de l'année les prix du café et, dans une moindre mesure, ceux du sucre. L'arabica, qui avait atteint un plus bas en sept ans et demi en novembre dernier (à 100,95 cents la livre), a ainsi bondi de 80% depuis début janvier. "Le marché s'attend clairement à un déficit d'offre et à une hausse supplémentaire des prix", ont estimé les experts de Commerzbank. Le cabinet F.O.Licht a d'ailleurs abaissé de 15% ses prévisions pour la récolte brésilienne de 2014/2015, à 48 millions de sacs de 60 kilos, et prévoit que la saison prochaine pourrait être la première en déficit au niveau mondial après quatre saisons consécutives de surplus. A l'automne dernier, quand les prix du café étaient au plus bas, le marché s'attendait à une offre surabondante, avec une récolte brésilienne censée atteindre jusqu'à 60 millions de sacs. La sécheresse au Brésil dope également les prix du sucre, qui ont atteint jeudi leur niveau le plus élevé depuis quatre mois, à 490 dollars la tonne à Londres et 18,47 cents la livre à New York. "A part les peurs d'une réduction de la récolte au Brésil à cause de la sécheresse, des nouvelles en provenance d'Inde (deuxième producteur mondial) ont poussé les prix à la hausse", ont signalé les experts de Commerzbank. En effet, la production indienne est ressortie en baisse de 10% depuis le début de la saison jusqu'en février par rapport à la même période l'année dernière, selon un communiqué de l'association professionnelle ISMA diffusé jeudi.
Le cacao se maintient à des niveaux élevés Les cours du cacao se sont maintenus proches de leurs niveaux les plus élevés depuis deux ans et demi, atteints à plusieurs reprises ces dernières semaines, à cause d'un déficit d'offre sur le marché mondial du cacao. Ainsi, l'Organisation internationale du cacao (ICCO) a fait savoir vendredi dernier que le marché de la fève brune souffrira de nouveau d'un déficit au cours de la saison actuelle 2013/2014, estimé pour l'instant à 115 000 tonnes. L'ICCO a également revu à la hausse son estimation du déficit au cours de la saison passée, à 174 000 tonnes, contre 160 000 tonnes lors de sa précédente estimation datant de novembre. Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en mai valait 2076 dollars vendredi à 10H00 GMT, contre 2038 dollars le vendredi précédent à la même heure. Sur le ICE Futures US de New York, la livre d'arabica pour livraison en mai valait 196,05 cents, contre 179,25 cents sept jours auparavant. A Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en mai valait 484,70 dollars, contre 476,30 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de sucre brut pour livraison en mai valait 18,31 cents, contre 17,74 cents sept jours auparavant. A Londres, la tonne de cacao pour livraison en mai valait 1845 livres sterling, contre 1 838 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en mai valait 2962 dollars, contre 2 969 dollars sept jours plus tôt.