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Les évènements les plus marquants de l'année 2014 Naissance de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL)
Publié dans Le Maghreb le 31 - 12 - 2014

Naissance de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL)
Même si L'état islamique en Irak et au Levant (EIIL) a fait son entrée sur la scène internationale cette année, sachant qu'il a été formé en 2013, mais ses racines remontent à al-Qaïda en Irak (longtemps nommé "l'Etat islamique en Irak", ou EII).
L'EII a été financé et équipé par le régime Assad au milieu des années 2000 pour combattre les Américains en Irak, dans la région aujourd'hui occupée par l'EIIL...
Et depuis le soulèvement contre son régime en 2011, Assad entretient des rapports singulièrement ambigus avec les hordes de l'EIIL - dont la récente ascension fulgurante a surpris le monde...
L'EII a été formé en 2006 par la fusion de plusieurs groupes, notamment le Conseil Moudjahidine de la Choura en Irak et al-Qaïda en Mésopotamie (alors dirigé par Abou Moussab al-Zarqaoui).
L'EII a établi sa capitale à Baqouba, en Irak, et ses membres ont juré allégeance à Zarqaoui.
Lorsque le troisième émir de l'EII a été tué en 2010, le Conseil Moudjahidine de la Choura a juré allégeance à Abou Bakar al-Baghdadi, qui devint ainsi le 4ème émir de l'EII.
Abou Bakar al-Baghdadi a joué un rôle clé dans l'établissement de la branche syrienne d'al-Qaïda. C'est lui qui a envoyé al-Jolani en Syrie à la fin 2011 pour y établir le Front al-Nosra.
L'Emir de l'EII considérait al-Jolani comme son subordonné, qui lui devait une obéissance absolue. Or, lorsqu'al-Baghdadi a annoncé la dissolution d'al-Nosra et l'intégration de ses membres au sein de sa propre organisation élargie, rebaptisée l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), al-Jolani a refusé d'obéir. Le porte-parole de l'EIIL, Abu Muhammad al-Adnani, a été nommé émir de la branche syrienne de l'EIIL, et les hostilités entre al-Nosra et les hordes de l'EIIL ont commencé.
Ayant rompu avec al-Nosra (la division d'al-Qaïda en Syrie dirigée par al-Jolani), l'EIIL a rapidement annoncé de nouveaux objectifs opérationnels et pris le contrôle de vastes zones -- bénéficiant de l'embrigadement des nombreux combattants qui faisaient défection d'al-Nosra. Des brigades entières ont en effet rejoint l'EIIL, et ces défections ont permis à l'Etat islamique de s'emparer de plusieurs territoires jadis contrôlés par al-Nosra.
Affirmant son autonomie par rapport à al-Qaïda, al-Baghdadi a refusé de suivre la décision du chef d'Al-Qaïda, al-Zaouahiri, de dissoudre l'EIIL afin de revenir aux structures d'al-Nosra en Syrie et de l'EII en Irak. Depuis lors, l'EIIL fonctionne de manière totalement indépendante d'al-Qaïda.

L'inavouable alliance des Etats-Unis et de l'Iran
L'Iran n'a pas été officiellement convié à intégrer la coalition contre l'Etat Islamique, en particulier à cause de l'opposition des Etats-Unis. Pourtant, en Irak, sur le terrain, la donne est toute autre. Décryptage.
Les communiqués diplomatiques ont beau se succéder, la réalité du terrain, elle, est tout autre tant les intérêts de ces deux puissances convergent sur la question de l'EI. Washington et Téhéran le savent, leur collaboration en Irak contre les jihadistes, même si elle reste indirecte, est déjà en cours. Le 31 août, à la suite de raids aériens américains, l'armée irakienne et des milices chiites étroitement liées à l'Iran, avaient forcé le siège d'Amerli, une ville du nord de l'Irak assiégée par les jihadistes de l'EI.
"Les Américains ont envoyé des conseillers en Irak pour aider l'armée irakienne et les Iraniens ont fait de même, on peut donc supposer qu'ils échangent des informations ou qu'ils se parlent de manière indirecte, car après tout, ils sont dans le même camp et luttent côte à côte contre l'EI", explique à France 24 Thierry Coville, chercheur à l'Iris et spécialiste de l'Iran. Et d'ajouter : "Les Iraniens sont pragmatiques, ils ne peuvent laisser à leurs frontières un groupe qui a un agenda carrément anti-chiite, ils sont d'accord, sans le dire trop ouvertement, pour que les Etats-Unis bombardent les jihadistes".
Politiquement aussi, Américains et Iraniens sont sur la même longueur d'onde. "Quand on voit que l'Iran a contribué à l'éviction du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, également réclamée par les Américains, cela représente un geste non-négligeable de coopération et d'implication dans cette crise régionale", indique Karim Sader, politologue et consultant spécialisé dans les pays du Golfe.
Sauf que pour des raisons politiques, il est impossible d'officialiser l'inavouable et au final, la non-participation de l'Iran dans la coalition arrange toutes les parties. "L'Iran est déjà en phase de coopération avec l'Occident, c'est évident, mais il est trop tôt pour l'officialiser, notamment pour éviter de contrarier l'Arabie Saoudite", juge Karim Sader. Outre les susceptibilités des monarchies sunnites, on évite également d'exacerber les tensions sunnito-chiites déjà très fortes dans la région. D'un autre côté, le régime iranien sauve la face en refusant de se ranger dans le camp du président Obama, et surtout, il évite de se battre sous la bannière et le commandement militaire de ce qui a toujours été présenté aux Iraniens comme le "Grand Satan".

La victoire contestée du maréchal Al-Sissi en Egypte
Conformément au calendrier établi par le gouvernement provisoire égyptien, les élections présidentielles se sont tenues du 26 au 28 mai 2014. Deux hommes étaient candidats : le maréchal Al-Sissi qui jouit d'une grande popularité en Egypte et Hamdeen Sabbahi, déjà candidat en 2011 et qui incarne la gauche égyptienne. Le maréchal Abdel Fattah Khalil Al-Sissi est le nouveau président de la République égyptienne. Il a remporté le scrutin avec 96% des voix, selon les résultats provisoires. Ces résultats provisoires ont été collectés par les médias égyptiens à la sortie de 88,6% des bureaux de vote du pays. Les résultats définitifs ne devraient être connus qu'au début du mois de juin mais les estimations ne laissent pas vraiment place au doute quant à l'identité du futur président égyptien.
A la demande de l'Egypte, l'Union européenne a envoyé une mission d'observation électorale afin de surveiller le bon déroulement du scrutin. Cette mission électorale a publié sur son site internet un rapport préliminaire, commentant la tenue des élections le jeudi 29 mai 2014.
Cette victoire était prévisible au vue de la popularité du maréchal qui apparaît comme un nouveau pharaon venu sauver le peuple égyptien. Toutefois, Al-Sissi commande le pays depuis la destitution de Mohammed Morsi et l'on peut penser que l'élection présidentielle ne va probablement rien changer dans l'immédiat pour la population égyptienne. Au niveau international, l'élection présidentielle légitime le maréchal Al-Sissi. Néanmoins, la question de la répression des Frères musulmans et des pro-Morsi est soulevée.

Non à l'indépendance de l'Ecosse
L'Ecosse n'a pas accédé à l'indépendance après le vote négatif au référendum du 18 septembre. Mais elle pourrait se démarquer de plus en plus de l'Angleterre lorsque les orientations rendues publiques jeudi 27 novembre seront mises en œuvre. Taux d'imposition différents, modulation ou suppression des taxes d'aéroport, droit de vote à 16 ans au lieu de 18, meilleure couverture sociale… La commission présidée par Lord Smith of Kelvin prévoit de transférer au Parlement d'Edimbourg des pouvoirs si étendus qu'ils risquent d'ébranler l'unité du Royaume, sans pour autant satisfaire les indépendantistes écossais.
Cette instance créée par le premier ministre David Cameron au lendemain du référendum a défini une série de projets consensuels qui doivent être transcrits jusqu'au 25 janvier dans un projet de loi de " dévolution ". Tous les partis se sont engagés à le voter et à l'appliquer, quelle que soit la majorité qui sortira des législatives du 7 mai prochain. Ce transfert massif de pouvoir avait été promis par les responsables politiques pour faire pencher la balance en faveur du " non " à l'indépendance quelques jours avant le référendum. " C'est un accord énorme, énorme ", a trompeté l'entourage du Premier ministre. " C'est un moment plus grand et plus important que la création du Parlement écossais en 1999 ", a confirmé le député Jim Murphy, figure de proue des travaillistes en Ecosse.
De fait, la commission Smith propose d'attribuer à Holyrood, l'Assemblée d'Edimbourg, des prérogatives fiscales qui relèvent.

Les Catalans disent oui à l'indépendance en Espagne
Environ 80,7% des votants au référendum symbolique ont souhaité que la Catalogne prenne son indépendance de l'Espagne. Le vote n'était pas reconnu par Madrid.
L'exécutif catalan, fort de la participation de deux millions de personnes au vote symbolique sur l'indépendance, promet de tout faire pour obtenir un vrai référendum d'autodétermination, en dépit du mépris de Madrid qui menace même de poursuites. "Plus de deux millions de personnes [ont voté], c'est un succès total", exultait Artur Mas, le président catalan, à l'issue d'une journée très attendue, où les citoyens devaient dire s'ils étaient favorables à l'indépendance. "La Catalogne a démontré une fois de plus qu'elle veut se gouverner seule et que nous sommes suffisamment grands et adultes pour le faire", a-t-il martelé : "C'est un pas de géant."
Un jour "historique" pour les partisans de l'indépendance, venus dans une ambiance festive et bon enfant, parfois en famille, immortalisant souvent l'instant du vote en se photographiant au côté des urnes. "Nous avons démontré que la justice espagnole ne nous fait plus peur, même lorsqu'elle nous menace, nous avons récupéré notre entière souveraineté et mis le cap sur la liberté", a lancé la leader de l'Association nationale catalane (pro-indépendance) Carme Forcadell devant une foule de partisans heureux, dimanche soir à Barcelone.

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Dilma Rousseff réélue pour un second mandât au Brésil
La présidente de gauche Dilma Rousseff, réélue avec un score étriqué, va devoir comme elle l'a promis s'atteler à réconcilier un pays divisé, donner des gages sur l'économie et la corruption.
Fidèles à 12 ans de conquêtes sociales historiques de la gauche, les Brésiliens ont réélu la candidate du Parti des travailleurs (PT) avec 51,64 % des voix contre 48,36 % pour son adversaire de centre-droit Aecio Neves, du Parti social-démocrate brésilien (PSDB). Il s'agit de la victoire la plus étriquée depuis la première élection présidentielle au suffrage direct organisée en 1989.
Le PT, au pouvoir depuis 12 ans, avait lui-même perdu 18 sièges le 5 octobre lors des législatives. Autant de signes d'un mécontentement grandissant liés au ralentissement économique et aux scandales de corruption impliquant le parti présidentiel qui ulcèrent de plus en plus la population du géant émergent d'Amérique latine.
Dilma Rousseff, qui prêtera serment le 1er janvier, a donné de nombreux gages aux mécontents. Elle a promis de sévir durement contre la corruption et de promouvoir une réforme d'un système politique de compromissions décrié et à bout de souffle, en dialoguant avec le parlement et en consultant les Brésiliens par référendum.
Elle a réitéré son engagement de " combattre avec rigueur l'inflation " et promis de nouvelles " impulsions aux secteurs économiques " dont une industrie en crise, " afin que nous reprenions notre rythme de croissance en garantissant notre niveau élevé d'emploi et la valorisation des salaires ".

Coup d'Etat au Burkina Faso
La foule a soudainement renversé le président Blaise Compaoré, le 30 octobre 2014, après 27 ans de pouvoir sur le Burkina Faso. Se maintenant au pouvoir depuis les émeutes de 2011 par une dure répression, il a rapidement démissionné et fui en Côte d'Ivoire.
Le président Compaoré venait d'annoncer son intention de modifier l'article 37 de la Loi fondamentale, de sorte qu'il puisse se représenter en 2015 et poursuivre son mandat. Par principe, l'Union africaine condamne les dirigeants qui modifient leur Constitution pour se représenter indéfiniment et se maintenir au pouvoir.
Blaise Compaoré est arrivé au pouvoir, le 15 octobre 1987, en renversant et en assassinant son prédécesseur, l'anti-impérialiste Thomas Sankara. Ce dernier était un des leaders du Mouvement des non-alignés, réputé pour son mode de vie frugal et sa défense des opprimés. Le coup d'Etat avait été préparé par la France, alors gouvernée en cohabitation par François Mitterrand et Jacques Chirac.
Durant ses 27 années de pouvoir, Blaise Compaoré a soutenu les opérations néo-coloniales françaises et parfois états-uniennes en Angola, au Libéria, en Sierra Leone, au Mali, en Guinée et en Côte d'Ivoire.
Après la démission du président Compaoré, le chef d'état-major des armées, le général Honoré Traoré, annonce, le 31 octobre, qu'il assumera la transition durant les douze mois à venir. Cependant, le lendemain, 1er novembre, il cède sa place au lieutenant-colonel Isaac Yacouba Zida, sur pression des Etats-Unis.

Les Tunisiens choisissent une nouvelle ère
Fin de la confusion en Tunisie. C'est bien l'ex-premier ministre Béji Caïd Essebsi qui a remporté l'élection présidentielle avec 55,68% des voix devant le président sortant Moncef Marzouki (44,32%), a annoncé lundi après-midi l'instance électorale, l'ISIE, après plusieurs heures de suspense. Le taux de participation s'est établi à 60,1% des inscrits.
Alors que le chef du principal parti tunisien, Caïd Essebsi, avait revendiqué dès dimanche vers 18 heures (heure de Paris) sa victoire via son directeur de campagne, cette annonce avait été immédiatement contestée par son adversaire. "Dans l'attente des résultats définitifs (...), il nous est possible de dire que la campagne électorale est finie et que tout ce qui s'est passé pendant cette campagne fait partie du passé", avait expliqué Béji Caïd Essebsi dans une déclaration à la télévision nationale à l'issue du scrutin. "L'avenir proche et lointain nous oblige à travailler ensemble pour la Tunisie", avait-il lancé à l'adresse de son rival, Moncef Marzouki. Caïd Essebsi avait également remercié "les femmes et les hommes de Tunisie" et rendu hommage aux "martyrs" du pays.
Malgré un taux de participation à 59 %, en baisse par rapport au premier tour, le sentiment de vivre une journée historique était très présent dimanche en Tunisie. C'est la première fois que le peuple tunisien élisait un président librement.
Quatre ans après la révolution qui a mené Ben Ali à sa chute, cette journée a une portée symbolique. Indépendante depuis 1956, la Tunisie n'a connu que deux présidents - Habib Bourguiba (1956 -1987) et Zine El-Abidine Ben Ali (1987 - 2011). Et pour la première fois dans l'histoire du pays, celui qui sera appelé à leur succéder sera élu librement au suffrage universel.

L'automne arabe traîne en longueur
Le printemps arabe avait commencé il y a quatre ans au Proche-Orient avec des soulèvements et des contestations antigouvernementales,.
En Tunisie, en Egypte et au Yémen, les manifestations massives avaient entraîné la chute des régimes autoritaires et le changement de pouvoir. Les islamistes s'étaient d'abord octroyé le leadership politique en Egypte et en Tunisie mais cette année, les deux Etats ont vu se renforcer le mouvement anti-islamiste, ouvrant les portes du pouvoir aux leaders laïques.
Le printemps arabe avait commencé par des manifestations et des contestations. En Tunisie, tout s'était accéléré suite à l'immolation publique de Mouhamed Bouazizi, détonateur de la révolution de jasmin. Quelque temps après, des milliers de manifestants se réunissaient sur la place Tahrir au Caire pour contraindre le président Hosni Moubarak à quitter son poste.
D'après les experts, les islamistes avaient pu prendre le pouvoir dans les deux pays car ils étaient alors le seul mouvement organisé sous les régimes autoritaires. En 2014, les anti-islamistes leur ont repris le leadership politique. Les Tunisiens ont élu à la présidence Béji Caïd Essebsi, 88 ans, chef du parti Nidaa Tounes.
En Egypte, les militaires ont repris le pouvoir: le maréchal Abdel Fattah el-Sissi a organisé un coup d'Etat pour faire chuter l'islamiste Mohamed Morsi et placer les Frères musulmans sur la liste des organisations terroristes.
L'ascension d'el-Sissi a entraîné plusieurs changements considérables, notamment dans la politique extérieure du pays car le nouveau président veut augmenter l'influence de l'Egypte dans le monde arabe. Il est notamment arrivé à normaliser les relations du Caire avec les monarchies du Golfe: l'Arabie saoudite, le Koweït et les Emirats arabes unis ont promis d'octroyer près de 12 milliards de dollars pour le rétablissement de l'économie égyptienne affaiblie. L'Egypte a également joué le rôle d'intermédiaire lors des négociations qui ont assuré la fin de l'opération militaire israélienne dans la bande de Gaza.


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