Lors de la poursuite des travaux du 9e Forum pour le partenariat avec l'Afrique, organisé au palais des Nations à Club des Pins (Alger), le ministre délégué chargé des Affaires africaines et maghrébines, M. Abdelkader Messahel, a mis en avant les propositions de l'Algérie pour atteindre les objectifs millénaires de développement (OMD) dans le continent africain, qui reste à la traîne. M. Abdelkader Messahel est revenu sur les réformes entreprises par de nombreux pays africains en matière d'approfondissement du processus démocratique, l'amélioration de l'état de gouvernance et la croissance qui avoisine les 6%. Toutefois, il a signalé que les partenaires de l'Afrique ont fait beaucoup d'efforts, notamment l'effacement de la dette de certains pays africains et le renforcement des capacités pour encourager la paix et la sécurité dans le continent. Parmi les propositions faites par le ministre délégué chargé des Affaires africaines et maghrébines, pour le G8 et OCDE pour aider l'Afrique: une prise d'engagement financière à long terme, la facilitation d'accès des pays africains à de nouvelles subventions et l'accès des produits des pays africains aux marchés des pays développés. M. Messahel, qui a appelé les partenaires de l'Afrique à jouer entièrement leur rôle dans le développement du continent, a affirmé que les processus de modernisation des institutions en charge du développement ont montré l'étendue du chemin qui reste à parcourir pour disposer d'institutions capables de répondre efficacement aux besoins quantitatifs et qualitatifs des sociétés et économies. Ce qui affirme l'importance de la gouvernance qui est le levier central et le moteur principal du développement. Il a ajouté que la réussite du processus de développement est tributaire de l'amélioration et de l'ancrage durable des règles et normes de bonne gouvernance dans tous les domaines d'activité, notamment la transparence dans la gestion des finances publiques, la création d'un environnement institutionnel favorable au développement des investissements nationaux et étrangers et également la lutte contre le terrible fléau de la corruption, dont l'éradication nécessite la mobilisation effective et l'engagement actif de tous les pays africains et leurs partenaires au développement. Pour le ministre, les initiatives prises à cette fin par l'OCDE et la Banque mondiale sont méritoires, mais restent limitées dans leur portée. Affirmant que la promotion de la gouvernance en Afrique ne peut être réduite à la seule lutte contre la corruption ni en être la principale motivation. L'importance du mécanisme africain d'évaluation par les pairs, dont la rupture avec des approches et des méthodes de gouvernance a créé une culture de transparence, à mettre en place des institutions destinées à réduire les zones de conflits armés, à élargir les espaces de paix et de stabilité, à encourager la légitimité constitutionnelle et la représentation populaire, à instaurer et à consacrer des systèmes de gouvernance démocratiques et largement participatifs, et à favoriser les processus d'intégration régionale et continentale, a été mise en évidence.