Après plusieurs années de négociations, l'opérateur Djezzy appartient, désormais, à l'Etat algérien. Et il est grand temps de mettre les points sur les " i " quant aux dessous de l'opération du rachat. Ainsi, selon l'APS, qui cite une source boursière, la durée de l'emprunt obligataire, lancé par le Fonds national d'investissement (FNI) pour l'acquisition des 51% d'Orascom Telecom Algérie (OTA), est de dix ans avec la Banque extérieure d'Algérie (BEA) comme principal souscripteur. Le FNI a finalisé, vendredi dernier, l'acquisition de 51% dans OTA (Djezzy) pour un montant de 2,6 milliards de dollars dont le financement a été réalisé à travers un emprunt obligataire d'un montant de 160 milliards de DA à raison de 100.000 DA par obligation, selon la même source. La BEA est le principal souscripteur de cet emprunt institutionnel, et ce, à hauteur de 50% pour un montant de 80 milliards de DA, selon un responsable à la Commission d'organisation et de surveillance des opérations en Bourse (COSOB). Le reste du montant de l'emprunt, soit 80 milliards de DA, a été souscrit par les autres banques publiques (à l'exception de la Banque de développement local, BDL), ainsi que par les deux banques privées Société Générale et BNP Paribas et par deux compagnies d'assurance publiques qui sont la CAAR et la CAAT. L'emprunt est constitué de deux tranches de 80 milliards de DA chacune, dont l'une est assortie d'un taux d'intérêt annuel de 4% contre 5% pour l'autre tranche. Avec 160 milliards de DA, cet emprunt est le plus important jamais lancé sur le marché financier algérien, observe la même source. A rappeler que suite à cette opération, le FNI est, désormais, en partenariat avec Global Télécom Holding (GTH), une filiale majoritairement détenue par la société russe VimpelCom, selon les modalités définies par le pacte d'actionnaires conclu entre les parties. En termes de gouvernance, ce pacte laisse à VimpelCom le management opérationnel d'OTA et confère au FNI des droits de veto sur les grandes décisions stratégiques. Le FNI avait signé, en avril 2014 à Paris, le contrat d'achat d'actions pour l'acquisition d'une participation de 51% dans la société OTA. Il est opportun de souligner que le rachat officiel de Djezzy permet de boucler de manière définitive une procédure qui a commencé en 2010. À rappeler, notamment, que ce dossier avait provoqué du retard dans l'attribution des licences 3G, pour les opérateurs de téléphonie en Algérie. L'opération n'a pu avoir lieu qu'en 2014.